L’Eglise du Christ au Congo (ECC) tient à la tenue des élections « apaisées et inclusives » en décembre 2023. Cette position a été exprimée dimanche 13 août par les évêques protestants à l’issue de l’audience leur accordée par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Conduite par le révérend docteur André Bokundoa, président réélu de l’ECC, la délégation des évêques protestants a présenté dimanche au chef de l’Etat, un mémorandum et la déclaration finale du synode national tenu à Kinshasa du 6 au 13 août sous le thème « Réveil de l’Eglise dans une société en crise ».
Dans la déclaration remise au président Félix Tshisekedi, l’Eglise protestante a insisté notamment sur la tenue des élections apaisées et inclusives, alors qu’une partie de l’opposition conditionne sa participation à ces scrutins à la requalification du processus électoral.
« L’ECC était en synode national, c’est-à-dire la rencontre de toutes les provinces du pays, et ce synode était électif. Il y a eu un mémo ainsi qu’une déclaration finale que nous sommes venus présenter au chef de l’Etat. Dans cette déclaration, nous avons évoqué des questions liées aux élections, à la sécurité et à tout ce qui touche à la vie de notre pays. Ces élections, nous les voulons apaisées et inclusives », a déclaré Mgr. André Bokundoa.
A quatre mois des élections, les partis de Martin Fayulu et de Joseph Kabila se disent toujours pas concernés par ce processus électoral. Accusant la CENI et l’administration Tshisekedi d’avoir planifié une fraude électorale, l’ECiDé et le PPRD exigent l’audit indépendant du fichier électoral, la mise en place d’une CENI « réellement indépendante et apolitique » et la recomposition de la Cour constitutionnelle.
Dans ce contexte de tension entre l’opposition et le pouvoir, l’ECC a exhorté la centrale électorale à créer la confiance entre parties prenantes au processus électoral en vue de garantir un climat apaisé dans le déroulement des opérations en cours.
Pour l’Eglise protestante, la CENI devait privilégier les mécanismes de décrispation. Les acteurs politiques, quant à eux, sont appelés à transcender leurs différences, à éviter les discours de haine et d’exclusion et à favoriser l’esprit de tolérance en vue d’éviter une crise électorale au pays.
Après le président Félix Tshisekedi, l’ECC rencontrera le Parlement et les acteurs politiques ainsi que de la société civile en vue de soumettre ses propositions visant à trouver des solutions sur les défis sécuritaires, politiques et électoraux de l’heure.