Le président entrant de la SADC, João Lourenço, qui a succédé à son homologue congolais, Félix Tshisekedi, a appelé la région à rester unie dans la ferme volonté de garantir un environnement de paix, de sécurité et de stabilité comme facteurs fondamentaux pour promouvoir des niveaux importants de développement économique et social dans la Communauté et pour approfondir le processus d’intégration régionale.
Dans son discours prononcé jeudi 17 août à Luanda à l’occasion du 43e sommet ordinaire de la SADC, João Lourenço a laissé entendre qu’il est essentiel que la gouvernance dans la région soit de plus en plus participative et inclusive et qu’elle contribue à la promotion d’une culture de paix et de respect des principes démocratiques.
Le président angolais a souligné certains des principaux défis à la sécurité dans la région, comme la situation qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où des efforts conjoints entre la CIRGL, la CEEAC, la SADC et l’Union africaine sont déployés pour la résolution du conflit complexe dans cette partie du pays de Félix Tshisekedi.
« Je souligne la tenue récente à Luanda, sous les auspices de l’Union africaine, du Sommet quadripartite entre la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, la Communauté de développement de l’Afrique australe et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs avec pour participation des Nations unies, qui ont adopté un Plan Conjoint de coordination de toutes les initiatives existantes dans ces Communautés et Mécanismes régionaux, pour la réalisation de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, il a salué la décision relative au déploiement de la Force en attente de la SADC, en tant que réponse régionale aux efforts visant à rétablir la paix et la sécurité sur le territoire de la RDC.
Par ailleurs, João Lourenço a expliqué que le thème du 43e sommet : « Capital humain et financier : principaux moteurs de l’industrialisation durable dans la région de la SADC », basé sur le 1er pilier du Plan stratégique indicatif de développement régional de la SADC, créera des opportunités pour faire avancer l’agenda d’une région axée sur la technologie et la transformation industrielle, à travers le développement des compétences, le renforcement des capacités financières et l’approfondissement de l’intégration régionale et de la croissance sociale des populations.
« En cette année de présidence, nous chercherons à travailler avec diligence et sens des responsabilités, afin de faire face, de manière unie, aux grands défis actuels et futurs auxquels notre organisation sera confrontée », a-t-il indiqué.
Dans ce contexte, dit-il, le principal défi sera centré sur la formation technico-professionnelle des jeunes, en vue d’acquérir des compétences qui facilitent l’accès à l’emploi et assurent d’être préparés à affronter les défis de la 4ème révolution industrielle et de la numérisation des économies.
L’Angola s’engage à travailler sur la nécessité de diversifier les sources de financement pour la réalisation de projets et de programmes au niveau des États membres et de la région, en vue de réduire le niveau de dépendance à l’égard de la solidarité toujours utile et remarquable des partenaires de coopération internationale.
« Nous accorderons une attention particulière à la nécessité d’opérationnaliser le Fonds de développement régional (FDR) et d’autres mécanismes pour attirer les investissements existants », a ajouté João Lourenço.
A cette occasion, il a appelé les États membres à accélérer l’approbation et la ratification de l’Accord sur l’opérationnalisation du Fonds de développement régional de la SADC, un outil primordial pour mobiliser les ressources financières essentielles à la poursuite de l’ambitieux programme d’industrialisation régionale et, par conséquent , pour réaliser le programme d’intégration régionale de la SADC.