Membre de l’Union sacrée de la nation (USN), plateforme politique et électorale soutenant la candidature du président Félix Tshisekedi pour un deuxième mandat et lui donner la majorité parlementaire, Steve Mbikayi affirme que le gouvernement dirigé par le Premier ministre Sama Lukonde « a échoué ». A près de trois des élections générales, l’initiateur du Front patriotique 2023 exige la démission de l’exécutif afin de mettre en place une nouvelle équipe « de choc (cette fois-ci) », qui permettra au président sortant de conserver la majorité parlementaire acquise après la rupture de la coalition FCC-CACH.
Malgré son appartenance à la famille politique du chef de l’Etat, le député Steve Mbikayi reconnait que le gouvernement en place a échoué et doit, par conséquent, « démissionner ». Il a justifié sa position par la faillite du chemin de fer, l’inexistence du transport aérien, l’impossibilité de connecter toutes les provinces par route et la dégringolade du franc congolais face au dollar américain.
Dans ces conditions, s’interroge-t-il, comment améliorer le social de la population ? A trois mois des élections, insiste l’ancien ministre de l’ESU, il faut avouer que ce gouvernement a échoué.
« Entant que députés de l’USN, ne soyons pas mesquins. Exigeons sa démission immédiate et la mise sur pied d’une équipe de choc qui devra garantir la conservation de cette majorité parlementaire le 20 décembre. Sinon, beaucoup d’entre nous feront un aller sans retour », a-t-il indiqué, précisant qu’au sein de la famille politique présidentielle, il leur faut un courant qui dit la vérité à Félix Tshisekedi pour leur survie.
Cette déclaration intervient 24 heures après l’ouverture de la dernière session parlementaire de cette législature.
Lors de son investiture par l’Assemblée nationale en 2021, le gouvernement Sama Lukonde s’était donné la mission de matérialiser 15 piliers de son programme, à savoir : « Pacification du pays ; Renforcement de l’autorité de l’État ; Participation au leadership à la consolidation de la paix ; Lutte contre la corruption et les crimes économiques ; Amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles ; Amélioration du climat des affaires ; Diversification de l’économie ; Modernisation des infrastructures de base ; Promotion et développement des nouvelles technologies de l’information et la communication ; Lutte contre le changement climatique ; Amélioration des conditions sociales, logement ; Développement du secteur de l’eau et de l’électricité ; Lutte entre la pauvreté ; Autonomisation de la femme et la promotion des jeunes ; et la promotion des arts, des sports, de la culture et de changement des mentalités ».