L’ancien ministre de la justice et garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba qui, en 2017, avait affirmé que Moïse Katumbi était inéligible à l’élection présidentielle en RDC, car détenant la “nationalité italienne”, se dédie 6 ans après. Alors que la candidature de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga à la présidentielle de décembre 2023 est attaquée à la Cour constitutionnelle pour notamment « défaut de nationalité », Thambwe Mwamba avoue qu’il ne détenait pas des preuves que Katumbi était Italien.
A 24 heures de l’audience en matière de contentieux des candidatures devant la haute cour, Alexis Thambwe Mwamba dénonce « hypocrisie nationale sur cette question de la nationalité congolaise ».
Pour lui, il faut laisser Moïse Katumbi se présenter (à l’élection présidentielle) prévue le 20 décembre 2023.
« Je n’avais pas d’épreuves qu’il était Italien, j’ai eu des dénonciations. Par la suite, Moïse Katumbi a pris un avocat célèbre Dupont Moreti, ministre français de la Justice, qui a fait parvenir des documents disant que la commune de résidence ne lui reconnaissait pas la nationalité italienne », a-t-il dit dans une interview accordée au média français RFI.
« Un faux débat »
Thambwe Mwamba estime que cette question est tranchée. « C’est absolument une distraction de soulever cette question, on est dans dans un faux débat », a-t-il indiqué, rappelant que, c’est le président de la République, Félix Tshisekedi, lui-même qui avait ordonné de donner à Moïse Katumbi son passeport.
« C’est le président de la République qui avai dit : il a été gouverneur du Katanga, comment peut-on lui contester la nationalité congolaise ? »
Dans ce contexte, il exhorte la famille politique du chef de l’Etat à ne pas « embraser le pays en serrant les personnes que peuvent se présenter (à la présidentielle) », reconnaissant en avoir fait un problème à un moment donné entant que ministre de la justice.
Mais aujourd’hui, souligne-t-il, « ça serait totalement immoral d’opposer à Moïse Katumbi le fait qu’on ait dit à un moment donné qu’il avait une autre nationalité ».
La Cour constitutionnelle, siégeant en matière de contentieux de candidatures à l’élection présidentielle, appellera à son audience publique de ce vendredi 27 octobre, notamment l’affaire Noël Tshiani contre Moïse Katumbi.