Les opposants au régime Tshisekedi exigent que des mesures urgentes soient prises pour sauver le processus électoral après, disent-ils, autant de légèreté et de flou artistique qui ont caractérisé, toutes les opérations pré-électorales (en particulier l’enrôlement, la mauvaise qualité des cartes d’électeurs, le refus d’un audit indépendant, la non publication des listes des électeurs et la cartographie complète des bureaux de vote, le non-respect du calendrier électoral, etc.) qui se sont déroulées, selon eux, sans aucun consensus.
A deux semaines et demie du début de la campagne électorale, les candidats de l’opposition à la présidentielle de décembre prochain, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Seth Kikuni, Marie-Josée Ifoku et Franck Diongo ont signé une déclaration commune dans laquelle ils ont exigé de la CENI, l’affichage des listes électorales dans chaque bureau de vote conformément à la loi électorale et la publication complète de la cartographie des bureaux de vote et la géolocalisation des machines à voter.
En outre, ils ont invité la Cour constitutionnelle, la CENI et toutes les institutions publiques à garantir la transparence, la crédibilité et l’inclusivité du processus électoral et exigé la fin de l’instrumentalisation de la justice aux fins d’écarter des candidats et remplacer les électeurs par des moyens frauduleux.
Affirmant leur engagement à œuvrer ensemble pour empêcher toute manipulation des résultats des votes, les opposants demandent une rencontre urgente entre la CENI et tous les candidats présidents de la République pour construire le consensus essentiel à une élection apaisée.
« Nous rejetons catégoriquement tout appel au tribalisme, la violence et la division entre congolais, rppelons que notre choix d’aller aux élections repose sur la confiance et la foi en la détermination du peuple congolais de participer aux élections et de n’accepter aucun résultat octroyé et non mérité ne reflétant pas sa volonté telle qu’exprimée dans les urnes », ont-ils déclaré.
La population a, quant à elle, été invitée à se préparer à la veillée électorale, à monter une vraie garde citoyenne devant tous les bureaux de vote pour le bien suprême de la nation, à observer le dépouillement des votes et à ne laisser personne, le 20 décembre, fermer le bureau de vote et quitter le lieu, sans avoir au préalable procéder à l’affichage du procès-verbal de vote ainsi que la copie des résultats devant le bureau et à la remise des copies certifiées à chacun des témoins.