A la veille du lancement de la campagne électorale en RDC, des cas d’omission des électeurs du fichier électoral sont toujours décriés. Avec des cartes défectueuses, plusieurs Congolais sollicitant la délivrance des duplicatas ne retrouvent pas leurs noms dans les données de la CENI. Une situation qui pourrait priver une bonne partie de la population le droit de vote. La centrale électorale, de son côté, assure qu’elle s’emploie à recueillir toutes les réclamations.
C’est dans ce contexte que l’équipe dirigée par Denis Kadima a développé « CENI-Mobile », une application permettant aux électeurs de vérifier leur existence dans le fichier électoral. Elle sera lancée dans les tout prochains jours.
« Dans le souci d’améliorer la participation aux élections du 20 décembre 2023 et de faire respecter le droit légitime de chacun de voter, la CENI va, dans les tous prochains jours, mettre à la disposition des électeurs une application dénommée « CENI-Mobile » pour leur permettre de vérifier leur existence dans le fichier électoral. Les électeurs pourront également identifier leur bureau de vote à partir du confort de leur maison », a annoncé le président de la CENI dans son message à l’occasion du démarrage de la campagne électorale.
Selon Denis Kadima, si un cas d’omission est constaté, l’électeur peut le signaler via l’application. Ainsi, la CENI pourra le rechercher dans sa base des données centrale et lui assigner, via une notification, son bureau de vote dans les 24 heures qui suivront.
S’agissant de la liste définitive des électeurs, la CENI a rappelé que celle-ci pour l’ensemble du territoire, de la ville ou du regroupement des communes pour la ville de Kinshasa, sera affichée, conformément à l’article 8 alinéa 2 de la loi électorale consultation au bureau de l’antenne, au plus tard quinze jours avant la date du scrutin.
« Bien plus, lesdites listes seront affichées et resteront en placement durant tout le déroulement du scrutin. Ces mêmes listes seront également disponibles dans le bureau de vote et de dépouillement auprès des assesseurs numéros 1 et 2, en présence des témoins et observateurs », a précisé Denis Kadima qui estime qu’il s’agit là des garanties de transparence et d’intégrité importantes du processus électoral auxquelles la CENI se soumettra.
La centrale électorale a, quant aux procédures de vote et de dépouillement, encouragé plutôt les partis et regroupements politiques ainsi que les candidats indépendants de faire accréditer leurs témoins en vue d’assurer la transparence des opérations électorales et de garantir leur crédibilité. Néanmoins, a-t-elle prévenu, « leur absence n’est pas une cause d’invalidité du scrutin ».