Le candidat président de la République n°24, Adolphe Muzito, a lancé officiellement sa campagne électorale, ce mercredi 22 novembre à Kinshasa, capitale de la RDC. Dans la salle de spectacle et de conférence du collège Boboto remplie comme un œuf par les militants et sympathisants du parti Nouvel Elan et du regroupement Mbonda, le Premier ministre honoraire qui veut briguer la magistrature suprême a passé au crible les aspects de son programme décennal de gouvernance intitulé « Pour libérer le Congo et le Congolais de la pauvreté ».
Contrairement à ses adversaires qui, dans leurs descentes sur le terrain, se limitent à faire des promesses sans démontrer comment peuvent-ils financer les projets qu’ils présentent, Adolphe Muzito dispose d’un programme chiffré. Ce mercredi, il a annoncé que son programme sera financé avec 300 milliards $ pour dix années car, explique-t-il, on ne peut pas réfléchir sur cinq ans pour un pays qui a un retard de plusieurs décennies en termes d’infrastructures routières, d’énergies, de ponts, d’aéroports et d’eaux potables.
Il ne s’agit pas des incantations. Muzito, homme des chiffres, démontre comment il entend mobiliser ce budget sur dix ans. Le candidat n°24 a indiqué que 100 milliards $ existent déjà (10 milliards $ mobilisés chaque année) et les 200 milliards $ viendront d’une part, de l’augmentation de l’assiette fiscale consécutive à la croissance (140 milliards $) et d’autre part, 60 milliards qui feront l’objet d’un emprunt concessionnel.
« C’est à partir des besoins du pays que nous fixons les ressources à mobiliser. Quels sont les besoins du pays ? Dans un premier temps, on doit chaque année, sur les 300 milliards $, il y a déjà 100 milliards $ qui sont déjà acquis correspondant aux 10 milliards $ que nous collectons aujourd’hui, nous projetons ça sur 10 ans, ce sont des recettes que sommes sûrs d’avoir sans faire des réformes, qui financent la situation actuelle des dépenses, salaires etc. Maintenant, nous allons augmenter de 200 milliards de plus, dont 140 milliards des recettes additionnelles à l’interne consécutives aux réformes que nous ferons au niveau de l’assiette fiscale pour augmenter les recettes fiscales, douanières et autres, pour les dix prochaines années à la hauteur de 140 milliards. Ça va augmenter avec deux facteurs : 1. Avec la croissance. Nous avons un taux de croissance qui part de 8% jusqu’à un taux de croissance à deux chiffres autour de 11% pendant les dix prochaines années au cours desquelles puisqu’il y aura croissance, il y aura augmentation du PIB et de l’assiette. 2. Nous allons améliorer les performances fiscales pour que les régies financières que nous allons motiver, puissent augmenter les capacités de prélèvement, ce qu’on appelle pression fiscale qui pourra aller jusqu’à 20%. Aujourd’hui, elle est à 15% », a-t-il expliqué.
Pour libérer le Congo et le Congolais de la pauvreté, Adolphe Muzito entend mener 60 réformes, dont 10 pour le président de la République, 10 pour les provinces et 40 pour le gouvernement national.
Le candidat n°24 a précisé que ces réformes seront présentées progressivement au cours de cette période de campagne électorale.