En République démocratique du Congo (RDC), la dissidence est réprimée sous le silence de la communauté internationale, a dénoncé lundi l’opposant Gratien Iracan qui, fustigeant le « chaos » instauré, selon lui, par l’administration Tshisekedi, soulève l’urgence d’une mobilisation générale pour « sauver » le pays.
Réélu à la tête de la RDC en décembre 2023, Félix Tshisekedi qui peine à mettre en place le nouveau gouvernement, plus de quatre mois après son investiture, est accusé d’ « écraser » toute voix fulminant contre sa « mauvaise gouvernance » qui expose les Congolais à « l’insécurité généralisée, la misère sociale et l’échec du développement ».
Dans ce contexte de recul démocratique, le député Gratien Iracan a condamné « la Communauté internationale, silencieuse totalement face au chaos que nous vivons en République démocratique du Congo en matière de violation des droits de l’homme et de la liberté citoyenne ».
Selon l’élu de Bunia (Ituri, province située au Nord-Est de la RDC), l’ONU, les USA et l’Union européenne « ont décidé d’assister passivement à la dérive de plus en plus décriant » du régime Tshisekedi.
« L’urgence s’impose pour sauver notre pays », a-t-il dit, adhérant ainsi à l’appel lancé par Claudel Lubaya et Seth Kikuni pour une réévaluation de la lutte menée par l’opposition « par la mise en place d’un cadre de concertation des forces politiques et sociales à même de rendre espoir à notre peuple et de construire une alternative destinée à stopper la dictature qui s’enracine dans notre pays ».
Dans leur déclaration commune, Lubaya et Kikuni ont affirmé que « l’heure est grave » et que le peuple attend de son élite, un sursaut pour mettre fin au désespoir collectif que lui inflige chaque jour, la faillite de la gouvernance publique de Félix Tshisekedi.
« Nous prenons fait et cause pour toutes les victimes de l’arbitraire qui croupissent injustement en prison ou dans les geôles des services, du fait de leur dissidence politique et de leur engagement à défendre le bien-être des citoyens. Nous pensons à Jean Marc Kabund, Mike Mukebayi, Gloria Panda Senga ainsi qu’aux jeunes des mouvements citoyens arrêtés pour avoir voulu manifester contre la vie chère », ont-ils indiqué.
Dans le cadre de cette initiative, ils ont appelé les différents acteurs politiques et sociaux à une meilleure appropriation du combat du peuple contre la dictature et toutes ses dérives.