Les USA ont réitéré mercredi leur détermination à favoriser les conditions propices à la croissance économique et ouvrir la voie à l’investissement sur le continent africain. Dans ce cadre, a indiqué le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, Washington a déjà débloqué 3 milliards $ à l’expansion du Corridor de Lobito, un tronçon d’infrastructure ferroviaire qui serpente à travers des régions riches en minerais et en pétrole de l’Angola, de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie.
A l’ouverture hier à Washington, du Forum du secteur privé de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) qui offre l’occasion d’explorer à quoi pourrait ressembler la prochaine phase du partenariat commercial et d’investissement entre les États-Unis et l’Afrique, Antony Blinken a assuré que son pays continuera de travailler aux côtés des gouvernements de toute l’Afrique subsaharienne pour investir dans des forces communes et contribuer à façonner un avenir économique partagé.
« Nous avons contribué à hauteur de 3 milliards de dollars à l’expansion du corridor de Lobito, et j’ai pu constater les résultats de mes propres yeux il y a quelques mois lors de ma visite en Angola. Ce corridor relie l’Angola, la Zambie et la RDC grâce à des investissements à fort impact dans les installations portuaires, les ponts, les lignes ferroviaires, le réseau routier, l’accès à l’internet à haut débit, l’énergie propre et l’agriculture – tous conçus pour débloquer la croissance dans des secteurs clés le long d’une voie de communication économique majeure », a-t-il expliqué.
Par la même occasion, il a annoncé que la Banque d’import-export des USA a approuvé un prêt de 1,6 milliard de dollars destiné à faciliter la construction de réseaux d’énergie solaire en Angola.
Selon Blinken, une fois achevés, ces réseaux produiront de l’électricité pour les systèmes d’approvisionnement en eau, ce qui, a-t-il souligné, améliorera l’accès à l’électricité et à l’eau potable pour les entreprises et les populations de quatre provinces.
« Ensemble, nous continuerons de travailler en prenant pour guide l’idée qui a sous-tendu la mise en œuvre de l’AGOA il y a tant d’années, des idées qui sont toujours au cœur de notre vision de l’avenir : construire des sociétés plus équitables, plus prospères, plus stables et porteuses de plus d’opportunités pour tout le monde. C’est notre but, c’est notre objectif. L’AGOA est un outil essentiel pour nous aider à l’atteindre, et je vous suis reconnaissant de votre soutien et du travail que vous accomplissez tous dans ce sens », a-t-il conclu.
Organisé par l’Institut des États-Unis pour la paix, le Conseil des entreprises pour l’Afrique et le ministère américain du Commerce, le Forum du secteur privé de l’AGOA 2024 s’est concentré sur les possibilités de renforcement des partenariats commerciaux et d’investissement entre les États-Unis et l’Afrique à un moment charnière de l’élaboration de la politique commerciale entre les deux parties, notamment alors que le Congrès américain envisage de réautoriser la Loi sur la croissance et les possibilités en Afrique. En marge de ce forum, des réunions ministérielles se déroulent du 25 au 26 juillet.