Dirigée par ses propres fils et filles, la RDC s’enfonce davantage dans le gouffre. L’indépendance obtenue en 1960 n’a pas apporté ce à quoi s’attendait le peuple congolais.
62 ans après, l’autorité de l’Etat s’écroule et peine à se faire sentir sur le territoire national, surtout dans les centres urbains où les gangs communément appelés kuluna opèrent en toute impunité, a constaté le député national, Claudel Lubaya.
« Les citoyens s’interrogent. Le pays va mal, très mal. Il allait déjà mal avant. Et là, ça s’empire. Ça s’aggrave. Ça inquiète. Personne ne sait dire de quoi le lendemain sera fait, pendant que le pays sombre dans un pilotage automatique aux paramètres aléatoires », regrette l’élu de Kananga.
Ainsi, demande-t-il : « 62 ans après, n’est-il pas venu le moment de nous demander pendant combien de temps devrions-nous encore nous satisfaire de notre déni de cette réalité aussi triviale qu’évidente?« .
Mettre fin au populisme
Le péril est dans la demeure, alerte-t-il. Dans la foulée, il appelle les Congolais à arrêter de s’accommoder de l’hypocrisie pour assouvir les égos. « Le tableau est sombre et le pays se dégrade du jour au jour pendant que l’angoisse gagne de plus en plus nos concitoyens », a-t-il dit tout en exhortant de mettre fin au populisme et de devenir sérieux, ne serait-ce qu’en ce moment où le pays est attaqué dans sa partie Est.
« On ferait oeuvre utile à la nation qu’en restituant la République aux citoyens et en gérant la chose publique au service exclusif de l’intérêt général et non des intérêts mesquins des groupes politiques. Est-il encore nécessaire de rappeler que le pouvoir d’Etat devient une illusion quand il fait preuve d’incapacité à répondre aux attentes citoyennes et d’impuissance quand il n’assure pas la sécurité des citoyens livrés à eux-mêmes », a-t-il indiqué.
En outre, il fait remarquer qu’en temps de guerre, une nation se doit de faire bloc et agir dans la même direction, dans un seul objectif d’en finir avec la guerre. « C’est dans la tourmente que l’on reconnaît des grands hommes », a-t-il martelé, appelant d’agir maintenant car, prévient-il, demain sera trop tard.
La Rédaction