La logique de l’homme providentiel en politique a déjà montré ses limites. Après les élections de 2006, 2011 et 2018, les Congolais ont acquis une certaine maturité et vont désormais se prononcer en faveur d’une offre politique capable d’apporter le développement escompté et la stabilité politique, sociale, sécuritaire et économique.
La donne a changé. Nouvel Elan en est conscient. Loin du populisme, le parti du Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito, a déjà lancé l’élaboration de son programme qui sera soumis au peuple congolais en 2023. Tous les secteurs de la vie nationale sont passés au crible afin de rencontrer les attentes de la population.
L’offre politique doit précéder les candidatures
La politique basée sur les individus est devenue obsolète. Place aux idées. Pour Nouvel Elan, l’offre politique doit précéder les candidatures. Cette approche a l’avantage de corriger les erreurs du passé, à l’instar de celles de Genève où les leaders politiques ont privilégié le débat sur les individus en lieu et place de confectionner un programme cohérent et chiffré.
« Quant à nous, Nouvel Elan, c’est d’abord, l’offre politique qui doit précéder les candidatures des uns et des autres. A l’interne, nous sommes entrain de travailler, nous sommes dans la phase de l’élaboration de notre programme avant de fixer la date précise de ce congrès, d’autant plus que nous considérons que nos différents candidats à tous les niveaux, doivent démontrer leur aptitude et capacité à matérialiser le contrat social pour lequel nous solliciterons l’accompagnement de notre peuple en 2023 », a expliqué le secrétaire général de Nouvel Elan, Blanchard Mongomba.
Nouvel Elan reste ouvert à une alliance
Dans un pays-continent comme la RDC, il est « impossible » de gagner seul les élections. De 1956 à 2018, aucune formation politique n’a réussi, à elle seule, à remporter les élections à tous les niveaux. Conscient de cette réalité, Nouvel Elan n’exclut pas la possibilité de faire une alliance, mais elle doit être précédée par l’offre politique, souligne B.Mongomba.
« C’est à ces conditions que nous allons devoir nous ouvrir pour des discussions avec des partenaires dans le cadre d’une alliance et éventuellement d’une plateforme électorale. Pour nous, c’est l’offre politique qui doit précéder la candidature de nos cadres », a-t-il dit.
La candidature de Martin Fayulu à la présidentielle
Nouvel Elan salue le choix des congressistes de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) porté sur Martin Fayulu, comme candidat à la présidentielle de 2023. Pour Blanchard Mongomba, ce choix est logique d’autant plus qu’il s’inscrit dans le cadre du fonctionnement interne d’un parti politique.
« Nous saluons le plébiscite de Martin Fayulu comme candidat de l’ECiDé à la présidentielle, ce qui est tout à fait normal dans le cadre du fonctionnement interne d’un parti politique. D’ailleurs, nous disons que c’est une très bonne chose parce que là nos amis ont compris que lorsqu’à l’époque, nos bases annonçaient la volonté de voir la candidature de Muzito être retenue dans le cadre du prochain congrès, ils étaient les premiers à nous vilipender, pourtant nous leur disions déjà à cette époque que c’était normal dans le cadre du fonctionnement d’un parti politique qui se respecte ses textes. Et aujourd’hui, ils ont fait la même chose », a-t-il dit.
La charte de la coalition Lamuka reconnait l’autonomie de chaque parti membre. C’est dans ce cadre que plusieurs fédérations de Nouvel Elan avaient porté aussi leur choix sur Adolphe Muzito pour la présidentielle de 2023.
Reagan Ndota