Le gouvernement congolais a décidé de vendre aux enchères 27 blocs pétroliers et 3 gaziers. Les appels d’offres seront lancés du 28 au 29 juillet 2022.
Selon le ministère des Hydrocarbures, ces appels d’offres concernent toutes les entreprises d’exploration-production pétrolières et tous les investisseurs du monde entier intéressés par la valorisation du potentiel pétrolier et gazier de la RDC.
Greenpeace Afrique s’oppose à cette initiative. L’organisation non gouvernementale internationale de protection de l’environnement justifie sa position, notamment par le fait que « la forêt du bassin du Congo est le refuge d’une multitude d’êtres vivants ». Pour elle, « La mise aux enchères de blocs pétroliers dans les tourbières de la RDC est une folie! ».
« Cette vente aux enchères tourne en dérision l’image de la RDC en tant que solution à la crise climatique, elle expose les Congolais à la corruption, à la violence et à la pauvreté qui accompagnent inévitablement la malédiction du pétrole », a indiqué Irene Wabiwa, cheffe de projet international pour la forêt du bassin du Congo pour Greenpeace Afrique.
Greenpeace Afrique fait remarquer que ces blocs couvrent certaines des dernières forêts intactes sur terre qui abritent des milliers de communautés locales et peuples autochtones et d’innombrables espèces animales et végétales.
« Trois d’entre eux chevauchent l’un des plus grands puits de carbone du monde, dont on estime qu’il stocke 30 milliards de tonnes de carbone », dénonce-t-elle, en prévenant que « ce serait un désastre absolu pour le climat, la biodiversité et les populations locales ».
Le gouvernement congolais est donc appelé à annuler la vente aux enchères de ces blocs, afin de protéger l’écosystème, respecter les droits des communautés locales et lutter contre le changement climatique.
La Rédaction