L’opposant Martin Fayulu invite les FARDC et la police à se déployer en masse à Kwamouth et ses environs afin de mener des opérations de ratissage. Le but est, dit-il, de déloger ceux qui tuent la population.
Depuis quelques mois, les communautés Teke et Yaka s’affrontent dans ce territoire de la province du Maï-Ndombe. Le bilan est lourd sur le plan humain et matériel. Selon le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Il y a « effectivement » quelque chose d’anormal dans cette situation.
« Beaucoup d’indices semblent nous orienter vers une opération structurée et commanditée de déstabilisation de notre pays. Car, certains villageois confirment la présence de personnes étrangères à cette région. Il y a donc une main noire derrière ces actes ignobles », a-t-il dit.
Plus de 50 personnes ont été tuées. Martin Fayulu appelle à prendre au sérieux cette situation. Il juge « incompréhensible » que « ce que certains avaient vite qualifié de conflits ethniques puisse, tel un cancer, se propager aussi rapidement, en dehors de Kwamouth, avec à la clé des crimes atroces ».
« Aucun Congolais, digne de ce nom, ne peut accepter que des individus, qui qu’ils soient, puissent se permettre de semer la terreur dans nos villages. Alors que la mort et la désolation, devenues notre lot quotidien dans la partie Est de la République, ne sont pas encore enrayées, voilà que l’on ouvre un autre front d’insécurité dans la partie Ouest pour prendre le pays en tenaille afin de l’embraser totalement et ainsi l’exposer davantage à la balkanisation », fustige-t-il.
Face à cette situation, Fayulu demande aux jeunes de se mobiliser pour monter des brigades de surveillance citoyenne afin de dénoncer toute personne ou activité suspecte. Par ailleurs, il exige que la lumière soit faite sur la destination des bouviers venus d’ailleurs qui avaient élu domicile dans les provinces de Mai-Ndombe, Kwango et Kwilu, il y a de cela quelques années.
« Soyons tous vigilants, en alerte et mobilisés. La survie de notre pays en dépend », a-t-il conclu.
L’ évêque du diocèse de Kenge, Jean-Pierre Kwambamba, a, au cours d’une messe de réconciliation dite samedi à Bandundu-Ville à l’intention des peuples Teke et Yaka, invité les deux peuples à déposer les armes, à mettre fin aux hostilités et à privilégier la paix par le dialogue.
Reagan Ndota