La prochaine présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) est fixée au 20 décembre 2023. Alors que le président Félix Tshisekedi est déterminé à rempiler pour un nouveau mandat, l’opposition, de son côté, multiplie des stratégies pour conquérir le pouvoir.
Dans ce cadre, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Daniel Shekomba demande au peuple congolais de s’enrôler massivement pour, dit-il, « voter contre Félix Tshisekedi en 2023 ».
Shekomba rassure que les dispositions sont prises pour empêcher un hold-up électoral. « Il ne faut pas avoir peur de la fraude, car nous prenons des dispositions nécessaires pour collecter les résultats en temps réel. C’est au peuple de choisir son destin », a-t-il dit.
« Tshisekedi ne va pas gagner les élections de 2023, malgré la promesse de ses amis occidentaux qui lui rassurent le 2ème mandat. Ils oublient que ce sont les Congolais qui votent et la vigilance citoyenne sur la MAV (Machine à voter) sera renforcée », a indiqué l’opposant martelant que « c’est aux Congolais de décider sur leur avenir, pas les Occidentaux » qui, affirment Shekomba, « ignorent totalement que les gens qu’ils soutiennent ne font que piller les caisses de l’État et sont à la base de la pauvreté et des conflits armés ».
L’opposition semble avoir tiré de leçons du cycle électoral passé. « La collecte des résultats bureau de vote par bureau de vote sera en temps réel. Cette fois ci, nous nous y prenons en temps », a laissé entendre Shekomba.
Les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs démarrent le 24 décembre 2022. Cependant, Martin Fayulu, opposant et candidat déclaré à la présidentielle, accuse le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de poser les jalons de la fraude.
« Il baisse le nombre d’électeurs dans certaines provinces, comme le démontre le tableau ci-dessous (Col.7). Kinshasa et Kongo Central vont enrôler seulement 34% de leurs populations alors que la moyenne en Afrique varie entre 42% et 44% », a dénoncé le challenger de Félix Tshisekedi à la dernière présidentielle.

Reagan Ndota