Dans la partie Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), la lenteur dans les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs est toujours signalée. Selon le député national, Gratien Iracan, « 40% d’électeurs sont non encore enrôlés ». L’élu de Bunia demande à la CENI de prolonger à nouveau ce processus.
Alors que ces opérations devraient être clôturées ce samedi 1er avril dans l’aire opérationnelle 3, Gratien de Saint-Nicolas Iracan a, dans une correspondance adressée au président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sollicité un délai supplémentaire afin de permettre à ceux qui ne se sont pas encore enrôlés d’obtenir leurs cartes d’électeur.
« Les données statistiques à notre disposition démontrent clairement que la Commission nationale électorale indépendante n’a pas encore atteint en moyenne 70% du nombre d’enrôlés attendus pour l’aire opérationnelle 3, en plus des autres Congolais ayant effectué le mouvement après l’étude de faisabilité du terrain. Représentant du peuple que nous sommes, nous sollicitons un délai supplémentaire pour permettre à tous les congolais de cette partie du pays d’obtenir sa carte », a écrit Gratien Iracan à Denis Kadima.
Les provinces faisant partie de l’aire opérationnelle 3 sont : Bas-Uélé, Haut- Uélé, Ituri, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu Kivu et Tshopo.
Jeudi, l’élu de Bunia avait dénoncé des failles constatées dans ces opérations. Il avait évoqué notamment « les machines tombent régulièrement en panne. Il s’observe un manque de techniciens appropriés pour la maintenance; le personnel technique peu qualifié. Engagé par trafic d’influence, il défavorise le rythme du travail; le processus lié au recrutement des agents a connu l’interférence politique et non l’expertise liée à la compétence; le monnayage par certains agents dans les différents centres d’enrôlement des électeurs; le déplacement des machines d’un centre à un autre pour favoriser certains acteurs du pouvoir ».
De son avis, ces opérations sont volontairement mal entretenues dans le but de réduire le nombre de sièges de ces provinces.