Il s’observe à travers la toile des accusations mutuelles et à la limite puériles, entre les vieux leaders politiques connus de tous les jeunes du Sud-Kivu, à savoir : le professeur Mushi Bonane et le nouveau ministre de l’Economie, Vital Kamhere, tous deux bénéficiaires privilégiés de la confiance de la population du Sud-Kivu lors de derniers cycles électoraux.
Si le premier cité reproche au second de n’avoir rien fait au Sud-Kivu ou en faveur de sa terre natale, grâce à laquelle il a même été plébiscité meilleur élu au dernier scrutin législatif, le second pourrait en dire de même du premier.
En effet, ces deux personnalités de la province meurtrie et souvent oubliée par le gouvernement central, n’ont pas de bilan à présenter à la population kivutienne après plusieurs décennies de politique et ce, malgré plusieurs richesses amassées sur le dos de cette jeunesse du Sud-Kivu, pour leurs propres et seuls bénéfices.
C’est ici mon appel à la jeunesse du Sud-Kivu. Autant vous avez fait preuve de courage et de résilience durant toutes ces années alors que nous avons manqué de tout, autant j’en appelle à notre conscience collective afin de balayer cette vielle caste sociale et de placer, pour cette fois, notre confiance en des gens du peuple, des jeunes qui ne se contenteront pas de mener à bon port leurs affaires ou s’agglutiner dans des combines politiques au détriment du peuple, dépositaire de tout mandat électif dont se sont mal servis tous ces vieux politiciens durant tout ce temps.
Si le camp du vice-Premier ministre Kamhere estime qu’il est devenu un leader trop important pour être redevable à une seule province, en l’occurrence la nôtre qui l’a pourtant porté même lors de ses déboires judiciaires, demandons-nous alors pourquoi devrait-il rester un élu au nom de notre province ?
Si le professeur Sylvanus Mushi Bonane estime, avec raison d’ailleurs, que son cousin n’a rien fait pour cette population et surtout ses jeunes, lui-même, que peut-il brandir comme bilan ? Lui qui a aussi bénéficié autant que son cousin de la confiance électorale de cette même population qui manque de tout !
Nous avons relevé ici les comportements de ces deux leaders, mais la liste des « leaders » du Sud-Kivu qui ont bénéficié de l’accompagnement des jeunes mais malheureusement l’ont traduit comme naïveté, est non exhaustive.
Chers jeunes kivuciens, relevons le défi du conflit générationnel afin de mettre hors état de nuire tous ceux qui se servent,à chaque cycle électoral, de la confiance du peuple sud-kivutien pour des fins strictement privées.
Refusons cette fois le don du verbe sans acte qu’on a constaté chez certains et soutenons cette fois nos enfants, des jeunes qui, eux, ne vivent pas qu’à Kinshasa, mais qui ont toute leur vie sur place au Sud-Kivu.
Je veux pouvoir être l’un de ces jeunes à porter, grâce à vous, cet idéal du renouvellement de la classe politique. Ce slogan peut devenir une réalité pour notre province du Sud-Kivu si l’on accepte de se serrer les coudes contre les flatteurs à qui l’on a tout donné pour ne rien avoir en retour.
Alain Shukuru, jeune leader du Sud-Kivu et cadre de Nouvel Elan de l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito