Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est penché jeudi 25 mai sur le financement des opérations de maintien de la paix dirigées par l’Union africaine qui, selon la France, est un sujet capital pour l’avenir du continent africain.
Dans son intervention, Nathalie Broadhust, représentante permenante adjointe de la France auprès des Nations unies, a déclaré que son pays est déterminé à ce que le Conseil de sécurité puisse garantir un financement durable et prévisible des opérations africaines de paix.
Selon elle, ces opérations sont une réponse concrète en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique. « Elles sont adaptées à leur environnement et à leur menace, y compris face au terrorisme. Elles peuvent ainsi obtenir des effets rapides à des coûts maîtrisés », a-t-elle indiqué, jugeant indispensable que l’ONU avance de façon concrète sur le financement durable et prévisible qui leur fait jusqu’à présent défaut.
« Je rappelle la position historique de la France en faveur de ces opérations et de leur financement sur contributions obligatoires. En 2018, nous avions apporté un soutien au plus haut niveau à l’initiative de l’Union africaine et des membres africains du Conseil de sécurité et déployé tous les efforts possibles pour rapprocher les points de vue », a-t-elle ajouté.
Dans la foulée, Nathalie Broadhust a affirmé que la France aujourd’hui est prête à soutenir le Ghana, le Gabon et le Mozambique pour relancer les discussions au Conseil de sécurité.
« Nous serons à leurs côtés pour donner toutes ses chances à cet objectif », a-t-elle souligné.
Aussi, a souligné la diplomate française, il faut franchir un cap supplémentaire vers le principe du financement au cas par cas des opérations africaines de paix sur contributions obligatoires de l’ONU, afin de compléter l’engagement de l’Union africaine à financer une partie de ses efforts de paix et de sécurité.
« cet engagement africain doit bien sûr être concrétisé pour que nous puissions aller de l’avant », a-t-elle expliqué, précisant qu’un projet de résolution pourrait permettre d’affirmer la valeur ajoutée des opérations africaines de paix, d’avancer vers un mécanisme consultatif de planification et de décision, de faire le point sur les efforts restant à déployer en matière de droits de l’homme, de droit international humanitaire et de conduite et de discipline.
« Je souhaite ici saluer le travail considérable accompli par l’Union africaine, avec le soutien des Nations unies et grâce aux financements de l’Union européenne, qui a permis notamment d’adopter le cadre de conformité en matière de droits de l’Homme. Nous encourageons l’Union africaine à poursuivre les efforts en vue de la pleine mise en œuvre opérationnelle de ce cadre », a-t-elle dit.
La France se dit en outre convaincue qu’il est de la responsabilité du Conseil de sécurité d’appuyer l’Union africaine et ses Etats membres pour répondre aux enjeux de sécurité sur le continent africain.