L’avant-projet de loi sur la répartition des sièges est en voie d’être débattu au Parlement. Ce document attribué à la CENI circule dans les réseaux sociaux et reprend les nombres des enrôlés et des sièges obtenus dans chaque circonscription électorale après les opérations d’enrôlement des populations.
Cependant, après sa lecture, il est malheureux de constater que la circonscription électorale d’Idiofa a été amputée de trois sièges : 1 siège pour la nationale et 2 sièges pour la provinciale.
En 2006, 2011 et 2018, Idiofa avait toujours conservé ses 7 sièges à la députation nationale et ses 11 sièges à la provinciale après les opérations d’enrôlement.
Aux dires de monsieur Kadima, les opérations d’enrôlement se sont déroulées avec succès et le Kwilu a réalisé 2.511.438 des enrôlés.

Contrairement à 2018 où la province du Kwilu avait enregistrée 2. 350.798 enrôlés, donc moins qu’aujourd’hui, Idiofa avait maintenu ses 7 sièges à la députation nationale et ses 11 sièges à la députation provinciale.
Qu’est-ce qui justifie alors ces pertes des sièges dans notre circonscription électorale ?
Idiofa, deuxième territoire le plus peuplé de la RDC, ne mérite pas ce sort! C’est une décision arbitraire que je dénonce et condamne.
La CENI devrait publier le nombre des enrôlés par centre d’inscription à la fin des opérations à Idiofa comme le prévoit la loi électorale.
Dès lors, comment ne pas accréditer la thèse d’un complot contre notre territoire parce que considéré comme l’un des fiefs de l’opposition ?
Les députés d’Idiofa majoritairement membre de l’Union sacrée, ayant failli à leur mission, incapables de défendre leur territoire et arrivés fin mandat, n’inspirent plus confiance.
C’est ainsi qu’à travers nos structures de bases, réparties dans les 12 secteurs, notre population me charge de transmettre à monsieur Tshisekedi et Kadima ce message; je cite : « Idiofa est considéré par votre régime comme un territoire qui s’oppose farouchement à votre gouvernance. C’est à cause de cela qu’il subit cette injustice, elle ne se laissera pas faire et n’acceptera pas non plus cet état de choses ».
Par conséquent, elle exige que soit réparée dans un délai raisonnable cette injustice. Faute de quoi, elle tirera toutes les conséquences qui s’imposent.
Quant à la province du Kwilu en général, comment expliquer la baisse de ses sièges avec une augmentation de 2.511.438 enrôlés en 2023, contre 2.350.798, en 2018. Soit un accroissement de 7 % de ses enrôlés ?
Nous nous retrouvons avec 28 sièges au lieu de 29 comme en 2018. Donc 1 siège de moins. Nous rappelons à l’opinion que c’est depuis 2011, 2018 et 2023 que la province du Kwilu connaît une baisse drastique de ses sièges respectivement : 31, 29 et 28. Soit une décroissance de près de 10 % des sièges.
De même au niveau provincial en 2023, la CENI octroie 43 sièges contre 44 en 2018. Soit une baisse de 2,3 % des sièges.
Cette restriction de l’espace politique, est une stratégie visant à la fois non seulement à une perte d’influence politique dans les institutions nationales, mais aussi une bonne façon d’attiser des conflits entre candidats, territoires et différentes ethnies des provinces.
Nous condamnons donc cette politique de division et exigeons que la province du Kwilu, tout comme ses territoires soient rétablis dans ses droits. Bulungu et Idiofa perdent, donc chacun 1 siège.
Qu’est-ce qui explique ces réductions des sièges, alors que la population du Kwilu n’a pas connu une vague migratoire comme d’autres provinces, en l’occurrence le Grand Kasaï, le Nord Kivu, le Maindombe et l’Ituri.
Albert Mukulubundu, notable d’Idiofa