Alors que le délai de 48 heures accordé à la Commission PAJ pour approfondir et toiletter le projet de loi controversé portant répartition des sièges expire ce vendredi, la Dynamique des mouvements citoyens est monté au créneau pour réclamer la suspension de l’examen de ce texte afin de construire au préalable le consensus autour du fichier électoral spécifiquement et de tout le processus globalement.
Rejetant le forcing électoral, les activistes pro-démocratie jugent « urgent » que les autorités congolaises et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) se ressaisissent pour éviter au pays une nouvelle crise politique « alors que la situation sécuritaire, économique et sociale est déjà extrêmement intenable pour des millions de Congolais ».
Ils ont fustigé, dans une déclaration faite jeudi 1er juin, le fait que, de la mise en place controversée du bureau de la CENI, de la promulgation d’une loi électorale taillée sur mesure, au débat sur la loi de répartition des sièges en passant par l’audit du fichier électoral, la CENI et le pouvoir en place mènent le processus électoral sans la prise en compte des revendications et des avis de toutes les parties prenantes, à l’instar de l’opposition politique et de la société civile.
Pour eux, il faut un consensus autour du processus électoral afin de s’assurer que les élections de décembre 2023 soient transparentes, crédibles, apaisées, démocratiques et inclusives, « recommandant à la CENI de procéder à une contre-expertise de l’audit externe du fichier électoral déjà effectué ou procéder carrément à un autre audit externe de ce fichier via des organisations crédibles et impartiales ».
Dans la foulée, les activistes appellent les pays soucieux et concernés par la crise scandaleuse que subit le Congo à se placer du côté du peuple congolais dans sa lutte acharnée pour la tenue d’élections transparentes, crédibles, apaisées, démocratiques et inclusives en 2023.
« Ces pays sont vivement encouragés à envisager de prendre des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires qui sont investis pour organiser des élections bâclées et qui violent les libertés publiques à travers la répression », ont-ils suggéré.
La déclaration a été faite par les mouvements Lucha, Filimbi, Mouvement Justice en action, Ekoki, On a que le Congo, Congolais debout, MCCP, Les Indignés, Patriotisme oblige, Dynamique des jeunes érudits congolais et Synergie Bilenge.