Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo est traduit en justice par l’opposant Augustin Matata Ponyo. Ce dernier évoque des « atteintes aux droits garantis aux particuliers, prévues et punies par l’article 180 du Code pénal congolais Livre II, tel que modifié et complété à ce jour ». La plainte a été déposée mercredi 21 juin au Parquet général près la Cour de cassation.
L’ancien Premier ministre Matata a motivé sa plainte par des actions que pose le speaker de la Chambre haute du Parlement qui, selon lui, relèvent de la mauvaise foi, et visent à l’éliminer de la course présidentielle, étant donné que Bahati Lukwebo est membre du Présidium de l’union sacrée et s’est déjà prononcé ouvertement en faveur du candidat Félix Tshisekedi.
Parmi les actions qu’il reproche à Bahati, il y a le quitus donné au procureur général près la Cour constitutionnelle de le poursuivre dans le cadre de l’affaire Bukanga Lonzo alors que, dit-il, « les sénateurs réunis en plénière s’étaient prononcés en votant contre l’autorisation des poursuites ».
« Je suis surpris d’apprendre qu’en date du 16 juin dernier, soit 24 heures après la clôture de la session parlementaire du mois de mars, et il n’y a pas de hasard, l’honorable sénateur Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, a réuni les honorables sénateurs et membres du bureau du Sénat pour les informer qu’il venait de recevoir le réquisitoire du procureur général près la Cour constitutionnelle tendant à obtenir la levée de mes immunités parlementaires et l’autorisation de me poursuivre au sujet d’un dossier pour lequel non seulement la plénière du Sénat s’était déjà prononcée par un vote défavorable auxdites poursuites, mais aussi la Cour constitutionnelle s’était déjà, par son arrêt sous RP.0001 du 15 novembre 2021, déclarée incompétente à juger un Premier ministre honoraire du fait, notamment, qu’il n’était plus en fonction », a-t-il écrit dans sa plainte.
Les actions de Bahati, dénonce Matata, relèvent de la mauvaise foi, et visent à l’éliminer de la course présidentielle, étant donné que le président du Sénat est membre du Présidium de l’union sacrée et que s’est déjà prononcé ouvertement en faveur du candidat Félix Tshisekedi.
Au regard de ces éléments, l’ancien Premier ministre demande au procureur général près la Cour de cassation de poursuivre le sénateur Bahati.