Vers le boycott des élections par les Eglises catholique et protestante. Les deux grandes confessions religieuses du pays posent des préalables pour accompagner le processus électoral qui est déjà « mal engagé ». Elles exigent de la centrale électorale un minimum de garantie de transparence avant d’aligner des observateurs électoraux.
La CENI est reprochée de conduire le processus électoral dans l’absence d’une contre-expertise crédible par un organisme international spécialisé pour auditer le fichier électoral et l’inexistence d’un cadre de concertation tripartite Majorité-Opposition-Société civile.
« A ce niveau, la contribution de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est d’accompagner ce processus avec une mission d’observation électorale conjointe avec l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Bien entendu, cet accompagnement n’aura de sens que si la CENI donnait un minimum de garantie de transparence. Autrement, nous n’allons pas nous aligner », a annoncé la CENCO à l’issue de son Assemblée plénière ordinaire tenue du 19 au 22 juin 2023.
Par ailleurs, les évêques catholiques rappellent qu’ il incombe aux partis politiques de préparer correctement leurs témoins et de les déployer dans les BVD afin de ne pas se présenter aux contentieux électoraux avec des résultats sans soubassements.
Au peuple congolais, la CENCO appelle à se réveiller de son sommeil pour réclamer des élections crédibles car, souligne-t-elle, « il est temps que nous choisissions nous-mêmes nos dirigeants ».
« Que personne n’achète ni ne corrompe notre conscience. A six mois des échéances électorales, nous nous invitons tous à la vigilance sur le processus électoral », a-t-elle interpellé.
La CENCO a martelé qu’ayant été abusés aux élections de 2018, les Congolais doivent en tirer des enseignements et se comporter de façon conséquente pour que désormais, les institutions à mandats électifs de la RDC soient dirigées par des personnes réellement élues.