En RDC, la justice attend toujours le résultat de l’autopsie du corps de l’opposant Chérubin Okende, « enlevé puis tué » le 13 juillet 2023 à Kinshasa, pour en savoir plus sur les circonstances de ce meurtre.
Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu, qui était devant la presse ce mercredi, a indiqué que, sur base des éléments fournis par la police scientifique, l’opposant serait mort par balle « tirée de l’intérieur de son véhicule ». Mais, souligne-t-il, le résultat de l’autopsie est attendu pour donner tous détails qui seront couchés dans le dossier à envoyer aux juges compétents.
« L’autopsie devra déterminer si la mort est venue par balle, l’autopsie devra déterminer dans quel état se trouvait la victime si la mort n’est pas venue par balle, ce sont autant des questions. L’autopsie est vraiment cruciale. Les résultats sont vraiment attendus pour nous donner la certitude. Je voudrais ajouter, la police scientifique était sur place, la balle a été tirée de l’intérieur du véhicule. J’ai des résultats un peu plus importants par rapport à cela, je ne peux pas livrer pour le moment. L’autopsie, dont le résultat est attendu, pourrait mettre, je crois, un terme à cela dans un rapport qui sera couché dans le dossier qui sera envoyé auprès des juges compétents », a-t-il dit.
Parmi les experts requis pour faire la lumière sur ce dossier, il y a notamment ceux de la police scientifique, de la cyber-criminalité, de télécommunication cellulaire et de la médecine légale.
« Toutes ces expertises se sont mises à l’œuvre et chacune nous livre les résultats des enquêtes. Les résultats nous parviennent au fur et à mesure. De manière beaucoup plus pragmatique, la Police scientifique nous a confirmé par exemple que la balle qui a été tirée sur la victime est bel et bien partie de l’arme trouvée à côté du corps. La balle a été tirée de l’intérieur du véhicule », a-t-il indiqué, précisant qu’ils ont besoin des résultats consolidés et tiennent à être le plus objectif possible.
Dans ce cadre, l’expertise étrangère est aussi attendue. Le procureur général près la Cour de cassation conforme être en contact avec des experts de la Belgique, de la Monusco, de l’Afrique du Sud et de la France.