La Journée internationale des victimes de disparition forcée a été célébrée ce mercredi 30 août. Selon l’ONU, des centaines de milliers de personnes ont disparu lors de conflits ou de périodes de répression dans au moins 85 pays à travers le monde. Dans sa déclaration, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exhorté les responsables de disparitions forcées à mettre immédiatement fin à cette pratique.
Les USA se disent solidaires de ceux qui ont été soumis à l’angoisse de la séparation de leur famille et de leurs amis. Aussi, l’administration Biden a apporté son soutien aux membres des familles, aux représentants légaux et aux défenseurs des droits humains qui défendent inlassablement la cause des victimes. Malheureusement, regrette le gouvernement américain, « ces défenseurs sont souvent eux-mêmes victimes de harcèlement et de représailles graves ».
Selon la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, proclamée par l’Assemblée générale dans sa résolution A/RES/47/133 de 1992, il y a disparition forcée lorsque : « des personnes sont arrêtées, détenues ou enlevées contre leur volonté ou privées de toute autre manière de leur liberté par des agents du gouvernement, de quelque service ou à quelque niveau que ce soit, par des groupes organisés ou par des particuliers, qui agissent au nom du gouvernement ou avec son appui direct ou indirect, son autorisation ou son assentiment, et qui refusent ensuite de révéler le sort réservé à ces personnes ou l’endroit où elles se trouvent, ou d’admettre qu’elles sont privées de liberté, les soustrayant ainsi à la protection de la loi ».
Appelant les gouvernements du monde entier à s’attaquer au problème des personnes disparues, les USA ont par ailleurs exhorté les responsables de disparitions forcées à mettre immédiatement fin à cette pratique.
« La question des disparitions forcées et des personnes disparues est une préoccupation mondiale. Les États-Unis appellent tous les gouvernements à s’attaquer au problème des personnes disparues ou portées disparues. Nous exhortons les responsables de disparitions forcées à mettre immédiatement fin à cette pratique, à divulguer des informations sur les victimes à leurs proches et soit à libérer les victimes sans condition, soit à restituer les dépouilles de ceux qui ont tragiquement perdu la vie. En outre, nous appelons les gouvernements à mettre un terme à tout harcèlement et à toutes actions de représailles contre les personnes qui défendent les droits des victimes de disparitions forcées », a déclaré Antony Blinken.
Le 21 décembre 2010, l’Assemblée générale, dans sa résolution A/RES/65/209, s’est dite profondément préoccupée par la multiplication des disparitions forcées ou involontaires dans diverses régions du monde, y compris des arrestations, détentions et enlèvements lorsque ces actes s’inscrivent dans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés. Elle souligne également le nombre croissant d’informations faisant état de cas de harcèlement, de mauvais traitements et d’intimidation des témoins de disparitions ou des familles de personnes disparues.
Dans la même résolution, l’Assemblée a décidé de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée. Cette journée est célébrée depuis 2011.