En RDC, les candidats commencent à se présenter sur la ligne de départ de l’épreuve reine : la présidentielle. A 67 ans, le Lumumbiste Adolphe Muzito a déposé sa candidature samedi 30 septembre. Au coeur de son offre politique : « la souveraineté militaire, monétaire et de l’Etat, la titrisation des terres ancestrales au profit des communautés locales, la création d’emplois, la justice et la sécurité ».
A moins de deux mois de la présidentielle, la saison des candidatures est lancée. Accompagné d’une marée humaine composée, notamment des militants et sympathisants du parti Nouvel Elan et du regroupement Mbonda, l’ancien Premier ministre (2008-2012) a déposer son dossier samedi au Bureau de réception et traitement des candidatures (BRTC) pour l’élection présidentielle, situé au siège national de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Au siège de la centrale électorale, Adolphe Muzito a échangé pendant quelques minutes avec Denis Kadima, président de cette institution d’appui à la démocratie, et ce, après avoir été accueilli par Patricia Nseya, rapporteur de la CENI.
« Engager le Congo sur la voie de sa construction »
A l’issue de son entretien avec le numéro 1 de la centrale électorale, Muzito a fait part à la presse de ses motivations, soulignant qu’il entend engager le Congo sur la voie de sa construction et son développement.
« Mes motivations sont essentielles, à savoir libérer le Congo sur le plan tant politique, diplomatique, économique que social. C’est-à-dire engager le Congo sur la voie de sa construction et son développement de manière à ce que les Congolais vivent normalement et aient les conditions pour faire étudier son enfant et aient les conditions nécessaires pour avoir un logement approprié, travailler dans de meilleures dispositions avec une bonne rémunération qui soit digne d’un être humain », a indiqué le président national de Nouvel Elan.
Muzito réservé sur la candidature unique de l’opposition
A la question de savoir s’il est pour une candidature unique de l’opposition, le président de Nouvel Élan s’est montré réservé relevant qu’à ce stade, il ne se voit pas aller dans ce sens.
Adolphe Muzito se laisse le temps de confronter son offre politique à celle des autres candidats pour des probables alliances avant et après les élections.
« Est-ce qu’il y aura convergence ou pas ? je suis tenté de penser que c’est très difficile. Moi je viens déployer mon programme en tant que candidat président de la République, j’ai été élu comme Président de mon parti politique, nous allons entrer bientôt à l’université pour synthétiser notre offre politique et discuter avec les camarades candidats députés pour que nous ayons un programme de gouvernement et celui du Président de la République. Les deux programmes feront l’objet d’une synthèse, à partir de ce moment nous allons commencer à regarder dans la classe politique quelles sont les différentes visions, quels sont les différents programmes et voir quelles sont les synthèses plausibles avant et après les élections », a-t-il conclu.
Le leader de Nouvel Elan a laissé un bilan positif à la tête du gouvernement entre 2008 et 2012, avec une croissance à 6%, des investissements étrangers de 2,5 milliards de dollars, un revenu par habitant qui est passé de 90 USD en 2001 à 220 USD en 2011. Sous sa gestion le cadre macroéconomique a été maintenu, avec notamment l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE qui a permis au pays d’annuler 90% de sa dette et de prétendre à l’obtention d’un crédit de 6 milliards de dollars de la part de ses partenaires chinois.