L’opposant Martin Fayulu, qui continue d’exiger des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées, a déposé sa candidature à la présidentielle, ce mercredi 4 octobre 2023. Au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il était accompagné de plusieurs dizaines de militants et sympathisants de l’ECiDé, son parti politique.
A l’occasion du dépôt de son dossier au Bureau de réception et traitement des candidatures (BRTC), le challenger de Félix Tshisekedi à la dernière présidentielle s’est entretenu avec le président de la centrale électorale, Denis Kadima.
Les échanges ont porté sur « la transparence des élections », a indiqué l’opposant Fayulu, précisant avoir proposé d’organiser un cadre de concertation entre la CENI et les candidats présidents pour définir les règles du jeu du vote.
Il y a quelques jours, le leader de l’ECiDé a demandé aux Congolais de se mobiliser « comme jamais auparavant », de se préparer à se soumettre au devoir de l’article 64 de la Constitution et de s’organiser afin de ne point permettre la tenue des élections dont les résultats sont préparés d’avance en faveur du président sortant Félix Tshisekedi et sa famille politique.
« Nous sollicitons l’implication des présidents de la SADC et du président de la République du Congo, comme en 2016, de manière à mettre toutes les parties prenantes congolaises ensembles afin d’introduire les correctifs nécessaires au processus et de s’accorder sur les règles du jeu électoral », a-t-il proposé.
Dénonçant la préparation d’une fraude électorale, Martin Fayulu a demandé à la communauté internationale de se montrer sensible à la souffrance et à la dignité du peuple congolais et à soutenir sa marche irréversible vers la démocratie et l’état de droit et de n’envoyer aucune mission d’observation à une parodie d’élections.
Martin Fayulu fut candidat de la coalition Lamuka à l’élection présidentielle de 2018. Ilétait annoncé deuxième par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) conformément aux résultats provisoires contestés par ce dernier et préalablement rejetés par l’Union africaine (UA), puis entérinés par la Cour constitutionnelle.
Selon les documents de la CENI et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Martin Fayulu sortirait vainqueur avec 62,11 % des suffrages exprimés.