Après analyse approfondie de la loi électorale promulguée par le président de la République, Félix Tshisekedi, l’Eglise protestante a constaté la denaturalisation de ses exigences liées, notamment à la transparence électorale (publication des résultats bureau de vote par bureau de vote), aux modes de vote (électronique, semi-électronique et manuel), au régime des sanctions, et au financement des élections.
Pour rassurer toutes les parties prenantes, l’Eglise du Christ au Congo (ECC) demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’arrêter de gérer « ce processus comme une affaire privée, et ce, à l’encontre des principes universels de transparence électorale ».
L’institution d’appui à la démocratie est aussi appelée à « inscrire dans les mesures d’application, l’exigence de remettre à tous les témoins et observateurs les procès-verbaux des résultats publiés dans le bureau de vote; écarter toute option de vote électronique et de transmission des résultats par voie electronique sans vérification manuelle; publier immediatement le calendrier global des operations electorales pour nous permettre de suivre chaque étape qui reste, de mettre à la disposition du public la cartographie électorale élaborée aux fins de l’analyser minutieusement; collaborer avec les parties prenantes dans l’élaboration des mesures d’applicationn devant garantir la transparence et la credibilité du processus électoral et d’accréditer les observateurs électoraux à long terme avec une carte ad hoc, valable pour l’ensemble du cycle électoral ».
Au gouvernement, l’ECC demande de veiller au respect des droits et libertés fondamentaux des citoyens constitutionnellement garantis conformement aux dispositions des articles 11 à 33, tout au long du processus électoral; de présenter un plan global de sécurisation des elections dans les zones exposées aux conflits armés et de présenter le budget global et le plan de décaissement pour le financement des elections de 2023 en vue d’éviter tout dépassement du délai constitutionnel.
Le peuple congolais est par ailleurs appelé à ne plus autoriser à qui que ce soit de confisquer leur souveraineté lors de ce processus électoral et demeurer debout et vigilant pour exiger, par toutes voies de droit, des lois justes et la tenue des scrutms crédibles et transparents dans le délai constitutionnel, a conclu l’ECC.
Reagan Ndota