Visionnaire à poigne, Martin Fayulu, 66 ans, se présente comme « le candidat de la cohésion nationale ». A un mois du scrutin présidentiel, le leader de l’ECiDé qui rêve d’une revanche face à Félix Tshisekedi est esseulé par ses pairs de l’opposition (Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Matata Ponyo et Delly Sesanga).
Donné vainqueur de la présidentielle de 2018 avec près de 59 % des scrutins, par une fuite de données de la CENI et par la mission d’observation de l’Eglise catholique, Martin Fayulu est soupçonné (à tort selon ses proches) d’un rapprochement avec la famille politique de Félix Tshisekedi. Aussi, lui est-il reproché ses « dérives verbales » à l’égard de ses collègues.
Aux négociations de Pretoria, à l’initiative de ITI et la Fondation Kofi Annan, ses délégués ont été écartés. Seuls les représentants des candidats Katumbi, Mukwege, Matata et Sesanga ont poursuivi les travaux qui ont conduit à l’adoption des documents ayant trait à la création de la coalition « Congo ya Makasi » en vue de la désignation d’un candidat commun dans le cadre d’un ticket de la coalition pour l’élection présidentielle du 20 décembre prochain.
Au cours des travaux, les quatre délégations ont élaboré et adopté les documents « la déclaration d’engagement des leaders; le programme commun de la coalition et le critérium de désignation du candidat commun de la coalition ».
Malgré cette solitude, Martin Fayulu ne semble pas être déstabilisé. Il va lancer sa campagne électorale ce dimanche 19 novembre dans la ville de Bandundu, au Kwilu. Le candidat n°21 pense que « c’est le moment de bâtir un Congo grand, un Congo fort, un Congo prospère. C’est le moment d’unir le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest et le centre du pays. C’est le moment de redonner à la RDC sa place en Afrique et dans le Monde ».