Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle à créer les conditions nécessaires pour résoudre les conflits et préserver la paix, au sein des pays et entre les pays, en commençant par accélérer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), dont celui de « faim zéro », qui suppose des investissements massifs dans des systèmes alimentaires sains, équitables et durables.
Cet appel a été lancé mardi 13 février 2024 au cours du briefing du Conseil de sécurité consacré aux effets des changements climatiques et de l’insécurité alimentaire sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Dans son allocution, le chef de l’ONU s’est dit consterné de constater que le monde regorge aujourd’hui d’exemples des liens dévastateurs entre faim et conflits. Selon Guterres, chacun des 14 pays les plus menacés par les changements climatiques est en proie à un conflit, et 13 d’entre eux sont confrontés à une crise humanitaire, comme c’est le cas en Haïti ou en Éthiopie ou encore au Sahel, où la hausse des températures exacerbe les tensions.
Ainsi, a-t-il exhorté toutes les parties aux conflits à respecter le droit international humanitaire, en s’appuyant notamment sur la résolution 2417 (2018) du Conseil de sécurité relative à la protection des civils dans les conflits armés.
« Nous devons créer les conditions nécessaires pour résoudre les conflits et préserver la paix, au sein des pays et entre les pays, en commençant par accélérer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), dont celui de « faim zéro », qui suppose des investissements massifs dans des systèmes alimentaires sains, équitables et durables », a-t-il proposé, rappelant que l’exclusion, les inégalités et la pauvreté augmentent le risque de conflit.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a trouvé « affligeant » que certains gouvernements dépensent sans compter dans l’armement, tout en réduisant à une « peau de chagrin » les budgets consacrés à la sécurité alimentaire, à l’action climatique et au développement durable en général.
Dans ce contexte, il a recommandé de cibler les points de convergence entre insécurité alimentaire, climat et conflits et créer des partenariats, des politiques publiques et des programmes de nature à répondre à ces enjeux de façon concomitante.