La RDC est en crise, alerte Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne (DC) qui, notant la détérioration de la situation économique, sécuritaire et institutionnelle, a appelé à un « dialogue franc » entre toutes les forces politiques et sociales.
Diomi Ndongala a estimé que le dialogue est la seule solution à la « crise de légitimité » que vit la RDC, car « le processus électoral de 2023-2024 n’a pas été libre, transparent, démocratique, encore moins fiable ».
Selon le leader de la DC, cette crise n’est pas si différente de celle vécue à l’époque de la prise de pouvoir par Joseph Kabila, « qui eut le courage d’accepter de dialoguer ».
« Dans le passé, les Congolais se sont réunis et ils ont trouvé des solutions qui ont permis de garantir une certaine stabilité à leur pays », a-t-il rappelé, exhortant ainsi les acteurs politiques et sociaux à être en mesure de regarder la vérité en face et d’affronter les problèmes, tous ensemble, pour surmonter la crise actuelle.
La voie vers la stabilité passe, à son avis, par la reconnaissance que le pays est dans une situation de crise économique, politique et sécuritaire. « Nous pouvons continuer à nous voiler la face, mais la réalité risque de nous rattraper. Plutôt que de nous figer dans des poses victimistes, nous pouvons agir. Un dialogue franc entre toutes les forces politiques et sociales de la RDC est, à mon avis, la solution à la crise de légitimité que vit la RDCongo en ce moment. Chaque jour, des milliers de congolais meurent à cause de la guerre, des famines et des violences dans ces camps de la mort », a-t-il expliqué, estimant que le moment est venu, pour les uns, de mettre de côté leur orgueil et d’accepter de mettre en discussion leurs fausses certitudes et, pour les autres, d’abandonner les armes et d’accepter de trouver des réponses modérées et politiques à leurs revendications.
Par ailleurs, vu l’incontestable volet extérieur de la crise congolaise, Diomi Ndongala pense que le dialogue entre Congolais devra être accompagné d’une démarche diplomatique de sorte que les pays impliqués dans ce drame puissent accepter de se retirer du sol congolais, aussi bien les alliés des forces gouvernementales que ceux des rebelles, afin qu’il soit mis un terme à la déstabilisation de la RDC.
« Ce volet extérieur pourrait prendre la forme d’un traité international, signé par tous les belligérants, en présence de témoins internationaux », a-t-il proposé, souligant que la paix et la sécurité ont un coût, et le premier coût à payer est, selon lui, celui de l’effacement de son orgueil, de ses privilèges, pour le bien-être commun.
Le seul vainqueur de ce processus de dialogue et d’acceptation de la vérité sera le peuple congolais lui-même, qui mérite un présent et un futur meilleurs, a-t-il martelé.