Son élection était attendue. Elle est désormais officielle. Tête d’affiche du ticket présenté par l’Union sacrée, famille politique du président Félix Tshisekedi, Sama Lukonde a été élu lundi président de la chambre haute du Parlement par 84 voix des 95 sénateurs. Au Tableau, il succède au leader de l’AFDC-A Bahati Lukwebo.
L’élection de celui qui était à la tête gouvernement entre avril 2021 et juin 2024 marque la dernière étape de l’installation des institutions nationales. Une démarche démocratique qui intervient plus de 7 mois après la réélection du président Félix Tshisekedi.
A ce scrutin, Sama Lukonde a battu Jonas Mukamba qui n’a obtenu que 9 voix. Représentant l’espace Katanga, dans le cadre de la géo-politique, au niveau central, Sama Lukonde a pris l’engagement d’œuvrer à ce que le Sénat joue pleinement son rôle de chambre des sages, garant de l’équilibre du pouvoir et de l’administration des provinces.
En RDC, le président du Sénat est le dauphin constitutionnel du président de la République. Selon l’article 75 de la Constitution, « en cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif, les fonctions de président de la République, à l’exception de celles mentionnées aux articles 78, 81 et 82 sont provisoirement exercées par le président du Sénat ».
Constitutionnellement inéligible pour un nouveau mandat, Félix Tshisekedi qui quittera le pouvoir en 2028 serait en train de préparer déjà sa succession, au milieu de tensions au sein de l’Union sacrée, sa famille politique. Selon certains analystes, le choix porté sur l’ancien chef de l’exécutif s’inscrit dans la perspective de la prochaine présidentielle.
Conformément au règlement intérieur de la Chambre, Sama Lukonde a désormais les tâches, notamment d’assurer la liaison entre le Sénat et les autres institutions de la République ; émettre son avis sur la dissolution de l’Assemblée nationale demandée par le président de la République conformément à l’article 148 de la Constitution ; mettre son avis sur la proclamation par le président de la République de l’état d’urgence ou de l’état de siège conformément à l’article 85 de la loi fondamentale.