De nombreuses maisons de retraite appliquent encore des protocoles sanitaires trop stricts, avec notamment le maintien du masque dans les espaces communs, a dénoncé lundi la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG), qui demande « plus de liberté » pour les personnes âgées.
Malgré le ralentissement de l’épidémie de Covid-19, « nous observons dans encore trop d’établissements médico-sociaux que les mesures barrières (…) n’ont toujours pas été levées, conduisant à des privations de vie sociale injustifiées », a souligné dans un communiqué Nathalie Salles, présidente de la SFGG.
« L’Ehpad n’est pas un hôpital mais un lieu de vie et d’humanité où les gens aiment à se rencontrer », rappellent les médecins spécialistes du grand âge, soulignant que « se toucher, se voir, se prendre dans les bras est absolument fondamental pour tout être humain ».
En conséquence, la SFGG demande au gouvernement de « mettre à jour » ses dernières recommandations sanitaires à destination des établissements pour personnes âgées, qui datent de début avril. Dans sa dernière version, ce texte précise que le port du masque « reste la règle » à l’intérieur des Ehpad, en dehors des chambres.
Mi-mai, l’association Ad-Pa – qui regroupe des directeurs de maisons de retraite et de structures d’aide à domicile – s’était déjà insurgée contre ce protocole trop strict. Les règles édictées par le gouvernement ne sont que des « recommandations », mais dans les faits le masque est toujours obligatoire « dans de trop nombreux établissements », avait-elle souligné.
« Dans les faits, les résidents en établissement, leurs familles, leurs visiteurs sont donc toujours les victimes d’une discrimination par rapport aux autres citoyens qui bénéficient des dernières mesures d’allègement des mesures sanitaires dispensant l’ensemble des Français du port du masque », avait relevé l’association.
Afriquactu et AFP