Poursuivi notamment pour « outrage au chef de l’Etat », le député national, Jean-Marc Kabund exige le respect de ses droits garantis par la Constitution et les autres textes légaux.
L’ancien bras droit du président Félix Tshisekedi fustige la précipitation avec laquelle le procureur général près la Cour de cassation traite son dossier. Avant même la fin de l’instruction et au lendemain de la première comparution, dénonce Kabund, le PG s’empresse à obtenir la levée des immunités.
En outre, le président de l’Alliance pour le changement vent debout contre les irrégularités orchestrées par le président de l’Assemblée nationale, à qui il rappelle que conformément au premier alinéa de l’article 107 de la Constitution, « aucun parlementaire ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé en raison des opinions pour votes émis par lui dans l’exercice de ses foncions ».
Kabund s’oppose ainsi à la procédure relative à la levée de ses immunités et fait remarquer au speaker de la Chambre basse du Parlement: « J’aimerais avoir un procès équitable », a-t-il souligné dans une correspondance.
L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale va comparaître, une nouvelle fois, le mardi 9 août 2022, au parquet général près la Cour de cassation.
« Nous, Useni Sefu Caïphe, avocat général et officier du ministère public près la Cour de cassation à Kinshasa-Gombe, mandons à monsieur Kabund-A-Kabund, député national, 3024, avenue Lomani, Quartier Kingabwa/Sans fil, commune de Limete, de comparaître au parquet général près la Cour de cassation, sis 2ème niveau, Building CNSS (ex. INSS), Boulevard du 30 juin à Kinshasa-Gombe, le mardi 09 août 2022 à 10 h 30′, pour y être entendu sur des faits à lui imputés et lui faisons savoir que faute de ce faire, il y sera contraint conformément à la loi. A l’effet de quoi nous avons signé le présent mandat », a écrit l’officier du ministère public.
Reagan Ndota