Il milite pour la réélection du président Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2023. A la tête de la plateforme Front patriotique 2023, l’ancien ministre de l’ESU, Steve Mbikayi ne soutient, cependant, pas le boycott du processus électoral par l’opposition.
Dans sa réaction à la déclaration du secrétaire permanent du PPRD qui a affirmé que sa famille politique n’est pas concernée par l’enrôlement des électeurs et ne reconnait pas la CENI dirigée par Denis Kadima, Mbikayi fait remarquer à Emmanuel Shadary que « boycotter le processus électoral est une erreur mortelle ».
« Si en 2006, le boycott de l’UDPS n’avait pas arrêté le soleil, sans capacité mobilisatrice de la population, s’isoler égale disparaître », a-t-il interpellé la famille politique de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila, soulignant que « s’il est vrai que le président Félix Tshisekedi sera réinstallé en décembre 2023, une présence à l’Assemblée nationale est nécessaire » pour faire le contrepoids.
Parmi les préalables soulevés par le PPRD, il y a notamment la recomposition de la CENI et de la Cour constitutionnelle. Ce parti de l’opposition estime que la crédibilité et l’inclusivité du processus électoral passent par « une CENI et une Cour constitutionnelle consensuelles ».
Pour Steve Mbikayi, « alors que le processus électoral est déjà engagé, continuer à réclamer la recomposition de la CENI et de la Cour constitutionnelle, c’est crier dans le désert ». Plutôt, il conseille à l’opposition de « veiller à la publication des résultats de vote bureau par bureau en présence des témoins, des observateurs et des journalistes ».
« La polémique autour du bureau de la CENI, de la composition de la Cour constitutionnelle et l’acharnement de ceux qui ont contrôlé ces institutions dans le passé à ce sujet est une preuve que ces institutions ont tjrs été utilisées pour tricher », a-t-il dit, appelant les uns et les autres à s’investir « pour que plus rien ne soit comme avant ».
Reagan Ndota