Le chargé d’affaires de la mission permanente de la Chine auprès de l’ONU, Dai Bing a demandé jeudi au Conseil de sécurité d’écouter la voix de l’Afrique, de prêter attention à ses préoccupations et de prendre urgemment des mesures pour ajuster et annuler les sanctions qui ne répondent pas aux besoins de la situation, et éliminer les obstacles à la construction des secteurs africains de la sécurité nationale.
Le Conseil de sécurité a organisé jeudi une réunion sur la réforme du secteur de la sécurité. La Chine a soulevé l’urgence d’éliminer l’impact négatif des sanctions pesant sur certains pays africains.
« Ces dernières années, des pays comme le Soudan, le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo et l’Afrique centrale ont demandé avec force que le Conseil de sécurité lève l’embargo sur les armes et d’autres sanctions, estimant que ces mesures ont sérieusement entravé le renforcement de leurs propres capacités de sécurité et processus de réforme du secteur de la sécurité. L’UA a adopté à plusieurs reprises des résolutions pertinentes et a formé une position commune », a déclaré Dai Bing.
Le diplomate chinois a dénoncé des mesures coercitives unilatérales des pays occidentaux, violant gravement les buts et principes de la Charte des Nations unies et interférant avec la promotion du développement et le maintien de la sécurité des pays africains et d’autres pays en développement.
« S’opposer aux mesures coercitives unilatérales est la voix constante et à long terme de la communauté internationale. Nous exhortons certains pays occidentaux à lever immédiatement les mesures coercitives unilatérales pour éviter de nouveaux impacts négatifs sur la paix, la stabilité et la situation humanitaire des pays concernés », a-t-il suggéré.
Dai Bing a précisé que son pays soutient la résolution des problèmes africains d’une manière africaine, « aide les organisations régionales africaines à jouer un rôle de premier plan et encourage les pays à renforcer le partage d’expériences et à former des synergies ».
Il a aussi invité la communauté internationale et les organismes compétents de l’ONU à fournir activement une assistance constructive aux pays sortant d’un conflit qui, a-t-il noté, sont confrontés à des problèmes tels qu’un renforcement insuffisant des capacités et des ressources limitées pour promouvoir la réforme du secteur de la sécurité.
« L’assistance devrait se concentrer sur l’alerte précoce en matière de renseignement, les interventions d’urgence, l’équipement et la logistique, etc., et aider les pays africains à améliorer leurs capacités de lutte contre le terrorisme et de maintien de la stabilité », a-t-il proposé.
Rappelant que les missions de l’ONU en Afrique centrale, au Mali, au Congo (Kinshasa), au Soudan du Sud et dans d’autres pays sont chargées d’appuyer la réforme du secteur de la sécurité, Dai Bing a souligné par ailleurs qu’elles doivent renforcer la communication avec les pays concernés conformément à l’autorisation du Conseil de sécurité et concevoir avec soin des programmes d’appui.