Créée à la suite de la rupture de la coalition gouvernementale FCC-CACH, l’Union sacrée de la nation (USN) se dote enfin d’une charte signée ce mercredi 5 avril 2023 par ses sociétaires dont la plupart viennent de la famille politique de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila.
A 8 mois des élections, le président Félix Tshisekedi qui veut rempiler a réussi à se constituer un bloc uni, qui va l’aider à faire face à une opposition constituée des personnalités redoutables (Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga, Adolphe Muzito, Matata Ponyo, Joseph Kabila…).
L’Union sacrée de la nation est désormais « une plateforme politique et électorale », a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, qui fait partie du Présidium de cette famille politique aux côtés des Jean-Pierre Bemba (MLC), Vital Kamerhe (UNC), Bahati Lukwebo (AFDC), Augustin Kabuya (UDPS) et du Premier ministre Sama Lukonde.
Sur le plan politique, l’USN se fixe comme objectif, notamment de désigner et d’assurer la victoire de son candidat (Félix Tshisekedi) à l’élection présidentielle et lui assurer une majorité parlementaire stable et cohérente.
Les alliés du cinquième président congolais ont décidé de « constituer une task force électorale pour obtenir le plus de voix possibles, dans les différentes circonscriptions, à travers tout le pays, et de mettre en commun les ressources politiques et stratégiques nécessaires pour maximiser les chances de remporter les élections à tous les niveaux ».
Dans ce cadre, ils ont levé l’option de garantir un traitement équitable à toutes les forces politiques membres de I’USN pour leur participation aux élections présidentielle, législatives, provinciales, sénatoriales, urbaines, municipales et locales.
L’Union sacrée de la nation va « rassembler les forces politiques et sociales acquises à la cause de la Patrie, en vue de sauvegarder et de consolider la paix, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, la souveraineté et d’accélérer le développement de la RD Congo et d’assurer son rayonnement à travers l’Afrique et le monde; oeuvrer sans relâche pour l’unité des Congolaises et Congolais, dans un élan de justice et de vérité, en vue de renforcer la cohésion nationale, gage du développement intégral et de l’émergence de notre pays dans le concert des nations; promouvoir et consolider l’émergence d’un État de droit, républicain, laïc et social, pratiquant la bonne gouvernance, respectueux des valeurs démocratiques et du principe de la séparation des pouvoirs; soutenir le bon fonctionnement des institutions locales, provinciales et nationales ainsi que tous les services publics de l’État… », peut-on lire dans la charte.
Cependant, la sortie officielle de cette plateforme est prévue le 22 avril prochain. Pour son fonctionnement, l’USN se structure de la manière suivante : Le Congrès (organe suprême qui dispose des pouvoirs les plus étendus, inspire et oriente les organes de la plateforme), la haute autorité politique (Félix Tshisekedi), le Présidium et la Conférence des présidents des partis, des regroupements politiques et des personnalités désignées par la haute autorité politique.
En dehors de ces organes, l’USN dispose d’un secrétariat permanent et a créé au sein de chaque chambre parlementaire un cadre de concertation qui comprend les élus issus de ses partis et regroupements politiques.