Accusé par les renseignements militaires de tentative de coup d’Etat en complicité avec le Rwanda et les rebelles du M23, Salomon Kalonda est, selon Firmin Yangambi, ancien prisonnier politique sous le régime Kabila, victime d’une « justice aux ordres ».
Le conseiller spécial et politique de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, est poursuivi notamment pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Salomon Kalonda Della est détenu depuis le 30 mai par les services des renseignements militaires, qui l’accusent d’avoir été en contact permanent avec l’administration Kagame et les chefs du M23, pour renverser le pouvoir en RDC.
Pour Firmin Yangambi, ancien bâtonnier de Kisangani, le président Félix Tshisekedi « cherche la tête de Salomon Kalonda comme Kabila (ancien président de la République Ndlr) avait cherché » la sienne.
« Le même scénario. L’histoire, une répétition. J’accuse cette justice des mensonges », a-t-il fulminé, accusant le président Félix Tshisekedi d’être déterminé à « éliminer un adversaire politique par une justice aux ordres ».
En mars 2010, Firmin Yangambi, arbitrairement détenu depuis le 27 septembre 2009, avait été condamné à mort par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe pour détention illégale d’armes de guerre et tentative d’organisation d’un mouvement insurrectionnel.
Avec ce qui est arrivé à Kalonda, Yangambi note le retour des méthodes du régime Kabila. « Je soutiens totalement Salomon Kalonda dans l’injustice qu’il subit. Je connais cette tactique. J’ai perdu 10 ans de ma vie par le même arbitraire. Ils ne le libéreront pas de sitôt. Il faut se préparer au combat de vie ou de mort », a-t-il indiqué.
Les renseignements militaires ont indiqué que Salomon Idi Kalonda « a établi des contacts directs avec le major Ngezi Fred, assistant de Sultan Makenga qui est le chef de la branche armée du mouvement terroriste M23/RDF, le général Karuterwa Patrick, le général Ruki, le général Alex, et Karega Vincent, ancien ambassadeur du Rwanda en RDC afin d’encourager la guerre menée par le M23/RDF pour obtenir les négociations politiques de faire tomber le vote de la loi dite Tshiani ».