La France se dit « prête » à accompagner la République démocratique du Congo (RDC) sur « la voie d’élections libres » prévues, selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en décembre 2023.
Dans sa déclaration faite lundi 26 juin au cours du briefing du Conseil de sécurité sur la RDC, Nicolas De Rivière, représentant permanent de la France auprès de l’ONU, a affirmé que son pays « soutient les efforts de la Commission électorale nationale indépendante pour mettre en œuvre ce processus dans les délais constitutionnels ».
« Elle souhaite accompagner la RDC sur la voie d’élections libres. Nous encourageons un processus qui réponde aux aspirations des Congolais. La France appelle les parties prenantes à promouvoir l’inclusion et à condamner les propos haineux », a-t-il indiqué.
A cette occasion, le diplomate français a souligné que « le respect des libertés publiques et l’établissement d’un espace d’expression sans entrave contribueront au déroulement d’un scrutin apaisé ».
S’agissant de la crise sécuritaire dans l’Est du pays, Nicolas De Rivière a laissé entendre que le retour à la stabilité en République démocratique du Congo nécessitera l’engagement de tous. « Qu’elle soit assurée de notre soutien sur le chemin de la paix », a-t-il dit.
Pour sa part, la sous-secrétaire générale pour l’Afrique, Martha Pobee, a salué les mesures annoncées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour assurer l’inscription de tous les électeurs congolais éligibles dans les provinces de l’Est en vue des élections de décembre prochain.
Conformément à son mandat, a-t-elle ajouté, la Monusco a fourni un appui logistique à la CENI et une formation aux policiers chargés de la sécurité pendant des élections. Dans la foulée, elle a demandé un renforcement des efforts de prévention de la violence électorale, notamment par le soutien du Fonds pour la consolidation de la paix.
La CENI a convoqué le corps électoral pour les législatives nationales le dimanche 25 juin. Selon le bureau de la centrale électorale, 171 Bureaux de réception et traitement des candidatures(BRTC) sont opérationnels pour recevoir et examiner les dossiers des candidatures.
Accusé de préparer la fraude électorale en faveur du président Félix Tshisekedi, le président de la CENI a annoncé la tenue, dans les prochains jours, des rencontres avec des leaders politiques particulièrement de l’opposition pour explorer ensemble des solutions réalistes en faveur d’un processus plus inclusif.
Pendant ce temps, l’opposition et la société civile continuent d’exiger l’audit du fichier électoral par une institution indépendante disposant d’une expertise avérée en la matière, en présence d’observateurs et de témoins.