Le sommet sur l’Amazonie, premier massif forestier tropical du monde, a été ouvert mardi 8 août 2023 à Belém, au Brésil. Cette rencontre internationale qui connait la participation, outre des dirigeants des pays membres de l’Organisation du traité de coopération amazonienne des présidents de la RDC et du Congo-Brazzaville. Dans son allocution, le président brésilien, Lula da Silva, a décrit l’Amazonie comme une « solution à de nombreux problèmes de l’humanité ».
Le gouvernement brésilien s’est engagé à concevoir une transition juste, a indiqué Lula da Silva annonçant que son pays va planifier la croissance en misant sur l’industrialisation et les infrastructures vertes, sur la socio-bioéconomie et sur les énergies renouvelables.
« Le Brésil jouera un rôle central dans la transition énergétique, leader dans la production de sources propres telles que l’énergie solaire, la biomasse, l’éthanol et l’hydrogène vert. Avec le Programme national des forêts productives, nous allons encourager la restauration des zones dégradées et la production alimentaire, basée sur l’agriculture familiale et les communautés traditionnelles », a-t-il déclaré.
Pour Lula, « l’Amazonie n’est pas et ne peut pas être traitée comme un grand gisement de richesses » car, explique-t-il, « c’est un incubateur de connaissances et de technologies.
« Il peut y avoir des solutions à de nombreux problèmes de l’humanité, de la guérison des maladies à un commerce plus durable. La forêt nous uni », a-t-il dit , appelant à valoriser le rôle des maires, gouverneurs et parlementaires dans le développement durable de l’Amazonie, d’autant plus qu’il « n’y a pas de politique publique efficace sans la participation de ceux qui connaissent le territoire ».
« Le rêve amazonien »
L’Amazonie héberge une biodiversité phénoménale : 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d’eau douce et plus de 370 de reptiles, soit une espèce sur dix connues sur Terre. À cette biodiversité s’ajoute les 550 millions d’hectares de forêts denses, le tiers des forêts tropicales humides restantes de la planète et 6 600 km de rivières sinueuses… Autant d’atouts qui justifient l’importance de l’Amazonie pour l’ensemble de la planète.
A l’occasion du sommet de Belém, Lula a expliqué ce que c’est le « rêve amazonien ». Il s’agit, selon lui, d’une forêt « avec des villes plus vertes, un air plus pur, des rivières sans mercure et la forêt debout ».
« Une Amazonie avec de la nourriture sur la table, un travail décent et des services publics accessibles à tous. Une Amazone avec des enfants en meilleure santé, des migrants accueillis, des peuples indigènes respectés et des jeunes plus pleins d’espoir. C’est notre rêve amazonien », a-t-il indiqué.
Beaucoup parlent de l’Amazonie et, souvent, n’y sont jamais allés, a-t-il souligné, affirmant que désormais, « c’est l’Amazonie qui élève la voix pour que le monde assume un engagement de développement allié à la préservation de notre biome ».