Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a participé samedi au sommet des dirigeants du G77+Chine, en marge de la COP28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Dans son allocution, il a insisté sur la réforme de l’architecture financière internationale « désuète » pour qu’elle puisse refléter les réalités d’aujourd’hui et répondre aux besoins des pays en développement, notamment en ce qui concerne le système de Bretton Woods.
Le système financier international doit, selon António Guterres, fournir un mécanisme efficace d’allégement de la dette, qui favorise les suspensions de paiement, des durées de prêt plus longues et des taux d’intérêt plus bas.
« L’expérience de la Zambie démontre la fragilité du mécanisme mis en place par le G20. Nous avons besoin d’un mécanisme efficace d’allégement de la dette, et nous en avons besoin maintenant », a-t-il dit, exhortant toutes les institutions financières internationales à aligner leurs politiques, plans et programmes sur l’Accord de Paris.
Le patron de l’ONU a aussi plaidé pour une augmentation de la base de capital des banques multilatérales de développement. En outre, ajoute-t-il, leurs modèles économiques doivent être réformés afin qu’ils puissent mobiliser davantage de financements privés à un coût raisonnable pour les pays en développement.
« Les subventions et les financements concessionnels sont essentiels pour mobiliser des financements privés à grande échelle. Pourtant, un peu moins de trente pour cent du financement public climatique des pays développés prend la forme de subventions. Cette proportion doit augmenter de manière significative – et les résultats de la COP28 devraient le dire clairement », a-t-il indiqué.
Antonio Guterres a également appelé à la réduction considérable des émissions car, prévient-il, les politiques actuelles mèneraient vers une augmentation de trois degrés de la température mondiale. « Cela signifie un désastre, en particulier pour les pays en développement », a-t-il alerté.