Pour offrir aux Congolais des élections crédibles, transparentes et apaisées, le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Martin Fayulu insiste sur la révision de la loi électorale et la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Candidat déclaré à la présidentielle de 2023, Fayulu remet en cause « l’indépendance et la neutralité » du bureau de la centrale électorale investi depuis octobre 2021, par le président Félix Tshisekedi. S’agissant du cas de Denis Kadima, président de cette institution d’appui à la démocratie, l’opposant a finalement accepté le choix des confessions religieuses, d’autant plus que, souligne-t-il, la présidence de la CENI est un poste qui revient à cette composante.
Cependant, le leader de l’ECiDé exige le remplacement de six autres membres de la centrale électorale et du secrétaire exécutif national.
« Mon problème, ce n’est pas Kadima. Moi, je ne parle pas des gens. Monsieur Kadima est président de la CENI. Dans la structure des textes, le président de la CENI vient de la composante confession religieuse. Les autres confessions religieuses, hors Eglise catholique et Eglise protestante, l’ont désigné. J’ai cru comprendre que l’Eglise catholique a déjà accepté quand monseigneur Utembi (président de la Cenco Ndlr) a dit qu’une étape a été franchie. Si la composante a accepté, nous n’avons pas de problème. Mais, nous ne sommes pas d’accord avec le bureau. Les six autres membres, qu’est-ce qu’on en fait ? Nous devons revoir la composition de la CENI, voir qui doit être secrétaire exécutif national de la CENI et revoir la loi électorale. On ne peut pas accepter cette loi électorale », a-t-il indiqué.
S’il n’y a pas élection, Félix Tshisekedi doit partir
Les élections sont constitutionnellement prévues en 2023. Ce délai doit être respecté, tranche Martin Fayulu qui rappelle les dispositions de l’article 73 de la Constitution stipulant que « le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, quatre-vingt dix jours avant l’expiration du mandat du président en exercice ».
« Il n’y a pas de place pour dire qu’il y a ou qu’il n’y a pas élection, il y aura élection, il n’y a pas de glissement possible. Je dis au peuple congolais qu’il n’y a pas de prolongation du mandat. S’il n’y a pas élection, monsieur Félix Tshisekedi va partir. Et le peuple congolais doit le prendre comme un mot d’ordre que j’ai donné », a-t-il dit.
A l’ouverture jeudi de la session parlementaire de septembre, le président de l’Assemblée nationale a reconnu que « la question électorale continue à diviser la classe politique ». Christophe Mboso dit cependant croire « fermement en la capacité des Congolais à transcender leurs divergences pour que ces élections se tiennent dans un climat apaisé, pacifique et sans exclusion ».
Il a ainsi salué les initiatives de consultations prises par le bureau de la CENI avec la classe politique et les acteurs de la Société civile en vue de créer les conditions d’un consensus autour de la question électorale.
Reagan Ndota