Le gouvernement belge, partenaire traditionnel de la République démocratique du Congo (RDC), a salué la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales et des conseillers communaux sont fixées au 20 décembre 2023.
La CENI a pris des mesures pour faciliter l’accréditation des témoins, observateurs et des journalistes. Le ministère des Affaires étrangères du royaume de Belgique a, dans un communiqué, encouragé la centrale électorale à poursuivre ses efforts de transparence, afin de permettre à la population de se choisir librement ses dirigeants.
« La Belgique se réjouit de la publication du calendrier électoral en République démocratique du Congo et encourage la CENI à poursuivre ses efforts de transparence et d’observation tout au long du processus des élections en décembre 2023 », a indiqué le chef de la diplôme belge.
L’identification et l’enrôlement des électeurs démarrent le 24 décembre 2022. Dans ce cadre, le responsable du Programme d’éducation civique et électorale à la Commission épiscopale Justice et paix, de la CENCO, Cyrille Ebotoko, a invité les organisations de la société civile à s’impliquer dans la sensibilisation de la population.
« Nous invitons la population à se faire enrôler massivement. La CENI prévoit 30 jours par aire opérationnelle pour enrôler les électeurs. C’est un temps très réduit par rapport aux opérations passées. Il est important que la population n’attende pas. Dès qu’on apprend que les centres d’inscription sont ouverts, que chacun s’apprête et s’y rende pour pouvoir recevoir sa carte d’électeur et espérer voter le jour des scrutins…Nous devons sensibiliser la population parce que les délais, comme je viens de le souligner, sont très réduits. Il est important que la population ait l’information à temps pour que pendant les 30 jours, toute le monde puisse se faire enrôler », a-t-il dit.
Par ailleurs, Cyrille Ebotoko a exprimé quelques inquiétudes quant aux contraintes soulevées par la CENI.
« La CENI mentionne quelques contraintes. Elles concernent surtout le gouvernement. Je vais en mentionner deux. D’abord, la contrainte financière ; il faut dire que pour que la CENI réussisse ce pari, et nous tous nous devons nous impliquer, il faudra qu’elle ait des moyens conséquents comme elle a souligné elle-même. Il va falloir utiliser plus d’avions pour déployer les matériels en temps record. Il y a aussi la question sécuritaire…les efforts déployés par les autorités essayent de rassurer, mais nous attendons qu’il y ait de plus en plus d’efforts pour que cette partie du pays soit pacifiée et que le calendrier de la CENI puisse être exécuté sans entraves. Vu les assurances de la CENI et toutes les autorités du pays, nous pensons que le calendrier devra être réalisé », a-t-il ajouté.
L’opposition, quant à elle, souligne que la CENI a omis jusqu’à présent de publier, les mesures d’application de la loi sur l’identification des électeurs en vertu desquelles les opérations d’enrôlement et d’inscription sur les listes électorales vont se faire.
Reagan Ndota