Lors de la présentation, devant l’Assemblée générale, du rapport 2022 sur l’activité de l’ONU, le secrétaire général de cette organisation, Antonio Guterres, a alerté que « l’humanité n’a jamais été aussi près de son heure la plus sombre, même au plus fort de la guerre froide ».
Lundi, le patron de l’ONU a indiqué que l’humanité est à 90 secondes du minuit apocalyptique, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’emballement de la catastrophe climatique, la montée des menaces nucléaires, et l’affaiblissement des normes et des institutions mondiales.
« Mon message aujourd’hui se résume à ceci : Ne vous limitez pas uniquement à ce qui peut vous arriver aujourd’hui, pour tergiverser », a déclaré Antonio Guterres, rappelant aux délégations l’obligation d’agir, en profondeur et de manière systémique car, souligne-t-il, « L’heure n’est pas aux petites retouches. L’heure est à la transformation ».
« Nous sommes à un moment décisif de l’histoire », a indiqué, quant à lui, le président de l’Assemblée générale, Csaba Kórösi, en faisant état d’une crise complexe, aux facettes multiples. Selon lui, il faut penser et agir dans un état d’esprit de gestion de crise, en cherchant « les voies de la transformation » de façon pragmatique, tout en assumant l’entière responsabilité des conséquences des actions ou de l’inaction.
Pour sa part, la représentante adjointe de la Russie a pointé du doigt la profonde crise systémique que connaît le monde et dont les principales causes sont liées à la volonté d’un certain nombre d’États de préserver, par tous les moyens, l’ordre mondial unipolaire et d’empêcher la formation de relations internationales et d’un nouveau système qui soient équitables.
Anna Evstigneeva a déploré les tentatives d’acteurs individuels d’engager le dialogue en position de supériorité, d’imposer le « droit du plus fort », de remplacer les normes universelles du droit international par un « ordre mondial fondé sur des règles », et des mécanismes multilatéraux avec des clubs d’États « aiguisés » pour servir leurs intérêts géopolitiques.
Reagan Ndota