L’état piteux de la route, digne de l’époque médiévale, reliant la ville de Kenge (Kwango) au territoire de Fatundu dans la province du Kwilu, en passant par Kolokoso, n’a pas ébranlé la détermination du leader de Nouvel Elan, Adolphe Muzito, à aller à la rencontre des populations cette partie du pays.
Dans ce coin de la RDC où les infrastructures routières sont, sans nul doute, le cadet de soucis du pouvoir en place, le Premier ministre honoraire accompagné de son épouse, Chantal Ngalula Muzito, et sa délégation ont pris deux jours de route pour parcourir 120 kilomètres. Un véritable calvaire qu’ont enduré les cadres de Nouvel Elan. Une situation face à laquelle beaucoup auraient rebroussé chemin.
« Les jeeps 4×4 de la délégation ont peiné pour rouler, obligeant ainsi les hommes forts de la délégation à utiliser leurs forces. De Kenge à Kolokoso, la délégation a pris 8h30′ de route et de Kolokoso à Fatundu 10h45′, soit de 7h15′ à 16h45′ », a expliqué un membre de la délégation, justifiant ce sacrifice par le souci de communier avec les Fatundois et recueillir leurs désidératas.
A son arrivée, l’initiateur de Nouvel Elan était émerveillé par l’accueil chaleureux lui réservé par la population de Fatundu. Un Tchipoy a étémême apprêté, mais voulant communier avec ses nombreux partisans, le Mfumu Mpa a préféré marcher, ovationné par une foule qui a visiblement du mal à croire à cette visite d’une aussi grande personnalité de premier plan dans cette contrée abandonnée, sans route, sans ressources.
« Tout Fatundu mobilisé. un monde fou, obligeant Adolphe Muzito et sa femme de marcher à pied jusqu’à la salle où il a tenu la conférence. Toute la population de Fatundu avait soif d’écouter son leader appelé affectueusement l’espoir de Fatundu », a ajouté la même source.
Dans cette salle remplie comme un œuf par toutes les catégories de la population; jeunes, notables, représentants de la société civile, chefs traditionnels, en véritable fils du coin, Adolphe Muzito a jugé bon de parler en Kikongo pour inviter les siens à s’approprier la titrisation de terres des communautés locales, par les réformes foncières minières et lacustres, comme piste de solution aux conflits terriens qui existent entre communautés et entre communautés et l’Etat et entre communautés et les étrangers.
Pour s’enquérir des problèmes profonds de la population, tard dans la nuit, en dépit de la fatigue, Adolphe Muzito a eu à échanger avec les chefs coutumiers, la société civile, les jeunes et les associations d’aide humanitaire.
La charité a été aussi au rendez-vous. Muzito et son épouse, Chantal Ngalula Muzito qui l’accompagne dans ce périple périlleu,x au regard de l’état piteux de la route, ont procédé à la distribution des vivres et autres biens, dont des pagnes, aux déplacés du conflit Teke-Yaka et nécessiteux rencontrés à Fatundu.
Le lendemain matin, Adolphe Muzito et sa délégation ont repris le chemin d’enfer, sous une pluie battante. L’ancien chef de l’exécutif congolais a réellement palpé la souffrance des usagers de cette route. A plus d’une fois, la délégation était bloquée dans la boue et les ravins. Un parcours qu’aucun leader ne peut se le permettre.
Il sied de noter que le leader de Nouvel Elan et sa suite on quitté Fatundu à 8h30′ pour arriver à Kolokoso, à 22h45′, dans une distance longue pourtant de juste 85 km. A travers ce sacrifice, Muzito a approuvé son attachement à la population de Fatundu, enclavée de gauche à droit par manque des infrastructures.