Adolphe Muzito incarne l’alternative. Candidat n°24 à la présidentielle du 20 décembre prochain, l’ancien Premier ministre entend mener, une fois élu, des réformes structurelles pour rétablir l’équilibre des rapports de forces entre les différents secteurs de la vie nationale. A Bunia, dans la province de l’Ituri, où il était en meeting de campagne mardi, Muzito a promis d’allouer la moitié du budget aux salaires de fonctionnaires de toutes catégories afin de rendre les citoyens productifs.
Engagé à instaurer une politique salariale incitative pour faire de la rémunération un véritable levier de la croissance économique, Adolphe Muzito a invité la population de cette partie Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC) à voter pour lui à la présidentielle et à lui donner la majorité parlementaire, afin d’exécuter son programme.
« La moitié du budget ira aux salaires des fonctionnaires de toutes catégories, pour que l’argent puisse circuler, permettre aux citoyens d’être productif par le fait de rendre solvables les gens d’en bas. Ils deviendront consommateurs et ainsi les marchands de fufu (manioc), les cireurs, les agriculteurs pourront avoir des clients solvables et ça encouragera la production et on importera moins…Donnez-moi une nouvelle chance, vous verrez. Votez pour moi, votez mes députés … « , a-t-il déclaré, sous les ovations de l’assistance.
Selon le leader du Nouvel Elan, qui a fait ses preuves dans la gestion de la Res Publica, il ne s’agit pas de promesses démagogiques car, à la tête du gouvernement entre 2008 et 2012, il a réalisé plusieurs prouesses, dont : « l’augmentation des salaires de fonctionnaires, une croissance à 6%, des investissements étrangers de 2,5 milliards de dollars, un nombre d’entreprises qui est passé de 10.000 à plus de 15.000 en 5 ans et un revenu par habitant qui est passé de 90 USD en 2001 à 220 USD en 2011 ».
« Quand je suis nommé Premier ministre en 2008, ma première décision a été d’élever le salaire des fonctionnaires. La première fois qu’un fonctionnaire touchait 50 ou 60 $, c’était sous Muzito. La première fois, depuis longtemps, qu’un étudiant bénéficiait d’une bourse, c’était avec moi. J’avais lancé pour montrer que le gouvernement pouvait supporter ça malgré le budget de 3 milliards et demi qu’on avait. Si j’étais au pouvoir avec ce budget de 10 milliards de dollars, tous les étudiants allaient avoir une bourse », a expliqué Adolphe Muzito.
Le candidat n°24 ambitionne donc de mettre en place des bases réelles de l’envol économique de la RDC, alors qu’actuellement, la qualité de la croissance de l’économie congolaise faiblement inclusive, impulsée essentiellement par le secteur minier, secteur à capital intensif, est caractérisée par une faible capacité à créer des emplois et à réduire la pauvreté.