Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a affirmé mardi que la discrimination raciale est une violation des droits humains et de la dignité humaine, lourde et généralisée, dont nul pays n’est exempt.
Dans sa déclaration faite à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le patron de l’ONU a appelé à « condamner et éliminer la discrimination raciale sous toutes ses formes, et y porter remède partout, à chaque fois qu’elle se produit ».
Guterres a fait remarquer que lorsque les gouvernements et les pouvoirs publics servent du racisme et de la discrimination à des fins politiques, ils attisent les tensions et contribuent à créer des conditions susceptibles de dégénérer en violences, et parfois en atrocités.
« Les dirigeants et responsables, quels qu’ils soient, dans les sphères publiques et privées, doivent descendre dans l’arène, prendre la parole et agir contre ce fléau », a-t-il exhorté, précisant qu’en cette année anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, tous les pays doivent s’engager à éradiquer le racisme et la discrimination raciale et à défendre la dignité et les droits de tous et toutes, partout dans le monde.
« C’est l’une des forces de division des sociétés les plus destructrices qui soient, responsable à travers les âges de la mort et des souffrances d’un nombre de victimes insensées. Aujourd’hui, la discrimination raciale et les séquelles de l’esclavage et du colonialisme persistent leur œuvre de destruction dans la vie de milliards de personnes, dont elles compromettent les chances de succès et qui ne peuvent jouir de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux », a-t-il dit.
Pour sa part, Filippo Grandi, haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a laissé entendre que le racisme et la discrimination raciale comptent trop souvent parmi les causes sous-jacentes de l’impossibilité pour les réfugiés de jouir de la protection et de la sécurité dont ils ont besoin à la suite de leur déplacement.
« Nous devons dénoncer et condamner les rhétoriques toxiques et les politiques d’asile restrictives qui non seulement nuisent aux réfugiés dans leur quête de sécurité, mais peuvent aussi aboutir au déni de leurs droits et de leur dignité, même en exil. Cela implique que chacun d’entre nous reconnaisse que le racisme est omniprésent dans nos sociétés et reconnaisse ses effets néfastes sur les individus et les communautés, y compris sur les personnes contraintes de fuir », a-t-il indiqué.
Filippo Grandi a aussi appelé à agir en défendant les droits humains, en luttant contre la discrimination et en encourageant le respect mutuel et la compréhension entre communautés et cultures. « Nous devons veiller à ce que chacun puisse exercer pleinement son droit de vivre à l’abri de la discrimination raciale et de la haine », a-t-il insisté.