Traditionnellement divisée, l’opposition congolaise tente de s’unifier pour conquérir le pouvoir face à un Félix Tshisekedi qui a réussi à constituer une coalition solide. Réunis à Lubumbashi, des leaders de l’opposition ont décidé de taire leurs divergences. Ils seront dans la rue le mois prochain à Kinshasa, pour exiger des élections crédibles en décembre 2023.
Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata ont signé vendredi une déclaration commune. Ils ont affirmé avoir décidé d’unir leurs idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation, dans les délais constitutionnels, des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées, « au nom de la population congolaise qui se sent abandonnée dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse ».
« Dans ce cadre, nous, signataires de la présente déclaration, nous nous engageons à demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions pour faire aboutir la lutte du peuple congolais pour un véritable Etat de droit et demandons à toutes les Congolaises et à tous les Congolais qu’ils soient au pays ou dans la diaspora, à toutes les forces politiques acquises au changement ainsi qu’à la société civile à se mobiliser afin de prendre le destin de notre pays en mains », ont-ils déclaré.
La grande marche programmée le 13 mai
Les quatre leaders de l’opposition ont appelé la population congolaise à résister, à exercer une vigilance citoyenne et à ne plus assister impunément à la déliquescence de la République et au pillage de ses ressources.
Dans la foulée, ils ont annoncé qu’une série d’actions sera mise en œuvre pour faire aboutir nos revendications qui sont l’expression du peuple congolais tout entier.
« La première activité sera une grande marche le 13 mai prochain à Kinshasa pour dénoncer : l’insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, et le processus électoral chaotique », ont-ils dit, précisant qu’ « Il s’agit de la patrie et non des individus ».
Fayulu, Katumbi, Sesanga et Matata ont laissé entendre que les institutions actuelles sont incapables de répondre efficacement aux défis sécuritaires, politiques, économiques et sociaux qui plombent le développement socio-économique du pays.