La Chine souscrit à l’appel du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à réformer de manière radicale le système financier international, « pour que la mondialisation profite à tous ».
Le représentant permanent adjoint de la Chine aux Nations unies, Dai Bing l’a dit lundi, à la séance d’information de l’Assemblée générale de l’ONU sur le suivi du rapport « Notre programme commun ».
« Nous attendons avec intérêt la réunion d’information de suivi du secrétariat pour présenter des propositions de réforme spécifiques axées sur l’action, mobiliser des ressources considérables, résoudre les difficultés pratiques des pays en développement et fournir un soutien et une assistance plus ciblés », a indiqué le diplomate chinois.
La proposition du patron de l’ONU comprend, notamment le renforcement de la voix des pays du Sud dans la gouvernance financière, un filet de sécurité financière mondial et une architecture de la dette permettant aux pays à revenu intermédiaire vulnérables d’alléger et de restructurer la dette, ainsi que l’alignement des objectifs du système financier sur les ODD.
Aussi, suggère Guterres, de changer le modèle économique des banques multilatérales de développement afin qu’elles assument davantage de risques et puissent mobiliser massivement des fonds privés pour aider les pays en développement à accélérer la transition vers les énergies renouvelables et à investir dans les ODD.
A titre d’engagement envers les besoins des générations futures, Antonio Guterres va proposer la nomination d’un envoyé qui sera « leur voix mondiale » et contribuera à une déclaration politique définissant les devoirs envers l’avenir, et à un forum intergouvernemental dédié.
« Une note d’orientation sur l’amélioration de la réponse internationale aux chocs mondiaux complexes comprendra des propositions visant à réunir et à coordonner rapidement dans une réponse cohérente les principaux acteurs en cas d’urgence, avec un accès aux données, aux compétences, aux ressources et aux capacités appropriées, sans pour cela créer de nouvelles institutions », a précisé l’ONU.
La Chine se dit « disposée » à travailler avec les États membres pour promouvoir conjointement le travail de suivi de « Notre programme commun » et aider les Nations unies à jouer un plus grand rôle pour faire face aux défis actuels et futurs.
Reagan Ndota